@ Cambronne
Je te préfère comme ça. Vois-tu je ne cherche pas à être à contrecourant mais j’ai une sainte horreur des faux-culs qui ont léché tous les fondements et qui vomissent sur leur propre passé. Je n’ai pas à avoir à me repentir d’avoir été un maoïste-dépité ou un crypto-trotskiste, pour moi la politique est affaire d’hommes (ou femmes) capables de tenir d’autres hommes (ou femmes).
Et je pense que Mitterrand a très bien manoeuvré pendant des décennies. Emporter la gauche haut la main, bravo l’artiste. la tenir de 74 à 95, encore bravo. On voit ce qu’il en est advenu après son départ. Et les écolos ou altermachinchose devraient en prendre de la graîne,quand on voit le spectacle minable qu’ils offrent à la nation pour occuper un fauteuil de parade. Beurk !
D’autre part, je te rejoins tout à fait dans ce que tu dis à propos de l’adoubement de Chirac. La peur du Balladur atlantiste et capitulard devant le monde des affaires lui a fait peur pour la France, et il a eu raison, même si nous le payons chaque jour sur d’autres plans.
Pour ce qui est de De Gaulle, il suffit de relire les mémoires de Jules moch pour se rendre compte de ce qu’était la france de la 4ème et quel rôle les Gaullistes ont joué dans la pagaille qui régnait alors.
Quant au règlement du douloureux problème algérien, ce fut un drame qu mettra encore longtemps à se panser. Sa politique n’a pas été des plus claire, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas vraiment guidé ni les pieds noirs ni les harkis vers une sortie honorable pour tous. L’armée française a qui on avait demandé pendant des années de faire le sale boulot s’est sentie flouée et on peut le comprendre. Peut-être aurait-il fallu l’associer un peu plus aux négociations.
Quant aux pardon des généraux pushistes, c’était je crois un geste de courage pour tourner une page douloureuse. Ce n’était pas un réglement de compte contre le gaullisme mais une volonté de substituer un drame historique à un drame humain.
Dernier point que je voulais souligner avec toi, c’est l’attitude courageuse que Mitterrand avait eu en recevant Jarulsezcki à Paris. Attitude qui avait fait grincer bien des dents. Je me souviens encore de la phrase stupide de Fabius disant « lui c’est lui, moi c’est moi ». Car comment croire que Mitterrand, le « rusé », le « calculateur », le « florentin », le « cunique » à la veille d’élections qu’il savait perdues d’avance, a pris le risque de recevoir l’inféodé russo-polonais, si ce n’était pas dans un but supérieur à un simple calcul électoral.
Oui, et là je vais peut-être encore t’étonner, je reste persuadé que ce geste avait du panache et que son utilité dépassait le simple calcul d’un parti politique. Jarulzeski avait évité à la Pologne de se faire envahir, et au risque de perdre encore un peu plus les élections, Mitterand lui a fait descendre la Seine en bateau. Peu de gens ont crompris... Peut-être même pas les Polonais...
Pour ce qui est de Giscard, franchement ça n’a jamais été ma tasse de thé. Trop communicant à mon goût et entouré d’une belle bande de sinistres. Et puis, les élections de 74... Tout le monde sait très bien qu’elles ont été largement truquées... Non ? Encore une fois, j’ai dit une bêtise....
Patrick Adam
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