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Mmarvinbear Mmarvinbear 13 novembre 2012 11:43

Des mesures d’urgence sociale ont donc été rapidement prises, comme l’interdiction des licenciements boursiers et la suppression d’emplois dans les entreprises bénéficiaires. : Deux mois après, la cour constitutionnelle, saisie par des parlementaires UMP et FN, censure les deux lois au motif du non-respect de la propriété privée. Un gouvernement, quelqu’il soit, ne peut intervenir sur la vie d’une entreprise dont il n’est pas majoritairement actionnaire. Les Sages, pour la première fois, renoncent à leur neutralité et fustigent dans un texte annexe l’amateurisme du gouvernement et sa précipitation qui coûte un point de croissance à l’économie française. Dans les mois qui suivront, 25 000 chômeurs grossiront les rangs de Pôle Emploi.


Les 800 000 précaires de la fonction publique ont quant à eux été titularisés et une procédure concernant la réquisition des logements vacants a été lancée.  : Le Ministère du Logement fait alors face à une vague de procédures judiciaires qui paralysent son action. Les propriétaires font valoir leurs droits et soutiennent leurs revendications en livrant aux médias les plans et les échéanciers des travaux prévus pour l’année suivante, prouvant que leurs logements ne sont pas abandonnés mais en travaux. Le Ministère du logement doit piteusement admettre qu’ un autre quart de la surface récupérée n’est pas viable selon ses propres normes, faute de sanitaires, de salle d’eau et d’alimentation en gaz : les locaux ont été construits pour devenir des bureaux, non des logements. Les transformations prendront des mois, des années parfois, et rien n’aura été budgété. Enfin, une autre part significative des appartements réquisitionnés se trouvent en fait sous contrôle judiciaire car faisant l’objet de litiges entre deux ou trois propriétaires qui font valoir leurs droits devant les tribunaux. Au « petit journal », Yann Barthès arrive à faire admettre au ministre venu malgré le désaccord présidentiel que la mesure sociale phare n’a permis de récupérer que 15 % du parc immobilier prévu, et que le budget du ministère devra être revu à la hausse pour combler les pertes dues aux condamnations faisant suite aux expropriations abusives. Le lendemain, une dépêche AFP fait part de la démission du ministre pour « raisons de santé ».


Le ministre de l’économie, Jacques Généreux, a confirmé l’augmentation du SMIC à 1.700 euros bruts afin de permettre à tout un chacun de pouvoir se loger, se soigner, ou se nourrir correctement. Il a par ailleurs balayé les critiques et les doutes, en assurant que cette mesure ne coutera rien aux TPE. Elle sera en effet financée par une aide temporaire de l’Etat (réalisée grâce à la lutte contre les niches fiscales), un transfert de fiscalité des entreprises de moins de 50 salariés vers les grandes entreprises et bien évidement par la relance économique qui en découlera. : La seconde mesure phare est la tombe d’un second ministre. Nul ne saura si Généreux a agi avec précipitation ou s’il a oublié les lois mathématiques élémentaires. Le système est en effet gravement déséquilibré car la suppression des niches fiscales ne peut se faire qu’ une fois alors que les emplois induits sont pérennes. Si la première année pertes et gains s’équilibrent, la seconde voit une vague massive de licenciements réalimenter Pôle Emploi. Les patrons des TPE n’arrivent plus à combler leurs pertes de trésorerie qui ne sont plus aidées par l’ Etat, faute de niche fiscale à dissoudre. Le licenciement économique refait parler de lui dans les médias.

La situation des grandes entreprises n’est guère plus florissante. La hausse massive de son imposition leur fait perdre la majeure partie de leur marge bénéficiaire. Dans les années qui suivront, l’investissement fera défaut. Le taux de pannes va monter et renchérir le coût de leurs produits. La réduction, et parfois la suppression des dividendes versées aux actionnaires ne fait plaisir à personne car l’entreprise ne peut plus lever de fonds sur les marchés boursiers pour s’étendre. La dégradation de la situation financière a été très mal notée par les agences de notations, ce qui renchérit le coût du crédit bancaire pour les industries françaises. 

Par la hausse de leurs tarifs, les industries perdent plus de marchés que le développement du marché intérieur ne leur en a fait gagner. Les quatre plus grandes entreprises annoncent le début de leur transfert d’activité à l’ étranger, proposant comme le veut la loi des offres d’emploi en Roumanie à ses salariés, aux conditions roumaines.

L’anniversaire des 100 jours est marqué par la dégradation de la note française, qui est abaissée à B-. La France est contrainte d’emprunter à des taux avoisinant 10 % ( au lieu de 3-4 ), ce qui va faire exploser sa dette et enclencher un cercle vicieux.


Ainsi la mise en place de nouvelles mesures concrètes concernant la redistribution des richesses (taxation à 100% des revenus au-dessus de 360 000 euros), les conditions de travail (de véritables 35h pour tous) ou les retraites (départ à 60 ans à taux plein) sont actuellement en discussion avec les partenaires sociaux. : Les discussion achoppent sur le niveau de taxation à 100 %. Pendant les négociations, le gouvernement essaie de masquer médiatiquement la fuite des grandes fortunes vers la Suisse, la Belgique ou les USA. Le fond d’investissement qatari se retire du PSG alors que le Parc des Princes est encore à moitié en rénovation, les tribunes Nord et Est étant encore à terre. Le budget étant d’ors et déjà bouclé, Anne Hidalgo, Maire de Paris après le drame qui a contraint Delanoé à démissionner ( il maudit toujours le bug de Facebook qui a révélé au monde entier sa flamme pour Cécile Duflot et ainsi son hétérosexualité latente ) , refuse un amendement afin de boucler le financement du projet de rénovation en lieu et place des qataris. Le PSG devra jouer les trois saisons suivantes à Charletty, le Stade de France ayant été déclaré trop onéreux par Justin Bridou, le nouveau sponsor officiel du club de la capitale.

Yann Barthès, encore lui, se met en difficulté vis à vis du pouvoir en montrant dans son émission que la redistribution des richesses issues de cette taxe ne rapportera au final que 12,60 euros à chaque Français par an.

Enfin, le passage effectif aux 35 heures reste avant tout symbolique : la destruction de ce qui restait de l’industrie française, partie en Bulgarie, a tari les offres d’emploi. Seul le retour à la retraite à 60 ans ravi le public mais le gouvernement ferme les yeux sur le financement impossible à poursuivre, faute de ressources fiscales industrielles. C’est en Aout que le gouvernement annoncera que pour sauver le système de retraite une hausse généralisée des taxes sociales sera appliquée, incluant la CSG et le RDS leurs taux étant doublé. En vacances, le « petit journal » ne pourra pas souligner que la hausse massive des prélèvement mangera la quasi-totalité de la hausse du SMIC accordée quelques mois auparavant.



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