La question qui vient d’être soulevée par le député PS Yann Galut au sujet des exilés fiscaux dont il propose la déchéance de la nationalité française, pose le problème du rapport qui existe entre cette nationalité et la participation de l’effort national fiscal.
Harlem Désir premier secrétaire du parti socialiste a au passage remis au goût du jour la question du vote des étrangers dans une lettre adressée aux élus. Et le PS de s’interroger « pourquoi un anglais disposant d’une résidence secondaire en France pourrait-il voter et pas un maçon maghrébin vivant en France depuis des décennies et qui y paie ses impôts ? »
Ce à quoi l’UMP rétorque (sic) « le droit de vote ne s’achète pas en payant des impôts ». Là, il est pris en flagrant délit de soutenir les patrons du CAC 40 qui, on le sait, aiment d’autant moins les impôts que leurs revenus sont importants.
Depuis toujours l’impôt et la nationalité ont été liés. Mais quand il s’agissait de « l’impôt du sang », notion qui remonte au Moyen Âge, celui qui tentait de s’y soustraire passait devant une cour martiale qui se chargeait de l’envoyer au peloton d’exécution.
Sous l’ancien régime, la noblesse payait cet impôt, même si c’était le seul. Aujourd’hui la noblesse financière entend se soustraire à toute forme d’impôt. Pourquoi s’indigne-t-elle alors d’être la malaimée des Français ?
Il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne.
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