Tous les scénarios sont possibles, ce qui ne veut pas dire que celui que décrit Tood soit le plus probable : Je ne vois pas Fabius se présenter au deuxième tour sans l’aval du PS, qu’il n’aura pas, et Le Pen faire plus que Sarko au premier tour ; mais ce scénario peut avoir pour effet -et c’est sans doute son but- de faire peur, car les électeurs dans leur majorité savent ou doivent savoir que cette alternative ne pourrait conduire qu’à la catastrophe économique et sociale dès lors qu’elle tournerait le dos à la réalité du monde et des rapports de forces dans le monde : si les deux candidats Le Pen/Fabius sont élus et font mine d’appliquer leur prétendu programme nationaliste et/ou anti-mondialiste et anti-libéral, ils ne feront pas plus de trois mois au pouvoir. Ils n’auront ni l’argent, ni l’économie, ni les forces dites populaires qui ne sont pas du tout organisées, ni mobilisées ou mobilisables pour une telle rupture, ni même l’armée pour l’imposer
Les électeurs le sentent : ces candidats ne seraient pas en état de gouverner, encore faut-il une piqure de rappel pour leur faire prendre conscience qu’il n’est plus tant de faire d’un mouvement de protestation, par ailleurs justifié, un vote décidant de l’avenir.
Si l’article de Tood peut servir à cela, il est moins farfelu qu’il ne semble : il ne vaut pas par la valeur de vérité de son analyse mais par son effet pratique ou contre-performatif afin de se prémunir contre un risque improbable mais toujours possible...
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