@l’auteur

Votre article est intéressant dans la mesure où vous abordez de façon dépassionnée un sujet « tabou ».

Néanmoins je pense que vous passez à côté de l’essentiel.

Pour bon nombre de juifs français, la Judéité implique un soutien inconditionnel voire une appartenance à Eretz Israël et l’Etat d’israël.Il ne s’agit pas d’une appartenance basée sur une croyance religieuse mais d’une appartenance résultante du fait même d’être juif.

Ce phénomène est assez récent et date en gros de la guerre des six jours.

Depuis lors les juifs de la diaspora sont « sommés » de manifester leur allégeance totale et inconditionnelle à un état différent de celui dans lequel ils vivent.

Cette ambiguité est très largement encouragée en France par le CRIF qui n’hésite pas à taxer d’antisémitisme tout individu ou organisation qui à le malheur de questionner ou critiquer les positions de l’Etat d’Israël. Cet amalgame entre l’antisionisme et l’antisémitisme n’est que la résultante de cette ambiguité.

En cela votre rappel de Léon Blum ou de Marc Bloch est totalement dépassé.

J’irai même plus loin : l’on peut légitimement se poser la question si « l’islamisation »de larges franges de la population immigrée n’est pas la résultante de la « double appartenance » juive. En ce qui me concerne je trouve tout aussi insupportable le déploiement massif de drapeaux Israéliens lors de la manifestation suite à l’assasinat d’Ilan Halimi que les sifflets lors du match France-Algérie.

Un dernier mot au sujet de la citation de Finkielraut. Sa citation à propos de la « haine de soi » est une invention typiquement juive pour condamner tout juif qui ose remettre en question la pensée ghettoïsante.A l’extrême de ce courant de pensée l’on retrouve la pétition qui circule (encore) sur le net pour « usurpation d’identité » à l’encontre d’Edgard Morin, Ronny Braumann etc.