Jacques Isnardi,
Je voudrais bien savoir ce qui, dans ma « marmite », procèderait de ma propre imagination ! L’impuissance et la stérilité sont cause, pour ceux qui en sont atteints, de difficultés qui n’ont absolument rien d’imaginaire. Ce n’est pas qu’on les infériorise, c’est qu’ils souffrent, sur un point très particulier, d’une infériorité objective et caractérisée. Je vois que vous portez des lunettes. Moi aussi. J’en ai même trois paires. Si quelqu’un me dit : vous ne devez pas avoir une bonne vue, je ne vais tout de même pas répondre que j’ai un oeil de lynx et que je vaux n’importe quel tireur d’élite. Je ne considèrerai pas non plus qu’on « m’infériorise » : c’est la nature qui s’en est chargée et je ne peux incriminer personne.
S’il faut incriminer l’imagination, c’est bien celle de l’homosexuel qui, n’étant ni impuissant ni stérile, se pique d’avoir des enfants comme tout le monde et feint de ne pas savoir comment il faut s’y prendre. Je n’ai rien contre l’homosexualité : chacun se débrouille comme il peut, sur le plan sexuel, et je n’ai jamais considéré que ce fût une perversion. En revanche, vouloir faire des enfants et persévérer dans l’homosexualité, c’est vraiment la perversion dans ce qu’elle peut avoir de plus héneaurme (j’orthographie comme Flaubert), ou bien la pure sottise du conformisme. C’est vouloir être et n’être pas homosexuel. C’est dire que l’homosexualité et l’hétérosexualité, sont la même chose et, de la manière la plus absurde, choisir comme critère d’équivalence ce qui marque précisément le maximum de différence radicale et incontestable. Un jeune aveugle peut bien devenir philosophe, mathématicien ou musicien, exceller dans ces disciplines où sa « différence » sera négligeable, et surpasser même ses condisciples. Je le vois mal en revanche postuler pour l’école des Beaux-arts section peinture. Le cas de notre homosexuel est encore plus absurde que celui du jeune aveugle : il a des yeux, il pourrait s’en servir, mais il préfère depuis toujours porter des lunettes noires et opaques, et se complaire à jouer le rôle de l’infirme qu’il n’est pas pour emmerder les autres et les institutions. Il faut croire que de là naît un plaisir que je trouve quand même plutôt tortueux.
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