vos sources
Le colonel El Hadji Gamou, en sait quelque chose qui avait essayé de desserrer l’étau Mnla autour de Tessalit, une première fois en fin janvier. En vain ! Le ban et l’arrière ban de la rébellion informés firent de sa tête tout l’enjeu de la bataille de Tessalit. Au point que l’officier Imrad qui avait combattu dans la légion islamique de Kadhafi dut observer un repli tactique suivi d’un second quelques jours plus tard où il était monté avec les colonels Ould Meydou-rescapé de l’embuscade de janvier- et Didier Dakouo – bien plus jeune car étant de la première promotion du Prytanée Militaire de Kati-
Le Mnla s’en défend mais Bamako le jure : la bataille de Tessalit a fait rallier toutes les composantes de la rébellion mais aussi Aqmi, Boko Haram, certains Touaregs du Niger, des groupes vivant de narcotrafic. Le schéma afghan en somme. Sauf qu’ici, les Gis n’ont pas de drone. Ils ont une aviation bien moins impressionnante que celle de l’Otan sur la Libye. Jugeons-en : un avion Basler qui a tout de même fait deux ravitaillements pour le camp de Tessalit en plus des largages opérés, une fois, par l’armée américaine ; des hélicos dont le nombre est tenu secret et dont les pilotes n’ont pas le passeport malien, selon le Mnla. « L’efficacité des hélicos est d’ailleurs limitée à partir de Gao. Pour atteindre Tessalit, ils sont obligés de faire des stops de re-fuelling » confie un militaire. « Dans une zone où en cette saison, la visibilité est systématiquement nulle ».
Inch Mnllah ?
L’équipage du Basler est-il qualifié pour les largages ? La question est pertinente parce qu’il se dit dans la région de Gao que le ravitaillement du vendredi a par erreur concerné les troupes rebelles.
Faux, pourtant, s’indigne-t-on à Bamako où notre interlocuteur ne concède que deux sacs de riz tombés chez le Mnla. « La vérité, relativise t-il, est qu’il fallait constamment ravitailler et les six cent militaires et les deux mille civils du village ». L’officier Goita, chef du camp, a-t-il tiré les leçons du « ravitaillement » erratique par voie aérienne et empêché par voie terrestre ? Sans doute. Après un mois de résistance farouche et de combats qui, selon Bamako, ont fait plusieurs morts côté salafiste, il ne voulait plus, continuer de risquer la vie de ses soldats. Il en avait déjà informé sa hiérarchie quelques heures plus tôt.
Et samedi, il jette l’éponge. Lui, ses hommes et leurs familles quittent le camp, laissant à Aqmi un butin de guerre hyper-médiatisé : Tessalit dont on disait à l’époque de la guerre froide qu’elle était l’une des bases stratégiques les plus convoitées de l’histoire.
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