J’ai adoré la lecture de ce billet, tout en subtilité.

Sur l’échelle des « fachos », on rencontre en effet toute la gamme comportementale des humains. Du plus grossièrement balourd, au plus raffiné.

D’ailleurs, la facho qui s’affiche par son look caricatural n’est pas ipso facto le plus inquiétant, car celui-là est immédiatement repérable comme le signale l’auteur.

Notre ami Siaton souligne la difficulté à débusquer les tendances fascisantes lorsque des raffinements trompeurs oblitèrent la vraie personnalité de votre interlocuteur. C’est bien là que le fascisme accomplit sournoisement son œuvre, parfois même à l’insu des fascisés.

Mon point de divergence se trouve quand l’auteur avance des arguments — au demeurant recevables — sur le fait que « le taux de prévalence de cette perversion idéologique serait beaucoup plus important chez l’homme que chez la femme ». J’ai d’ailleurs remplacé « est » par « serait » pour préciser mon point de vue.

Je ne vais pas faire un topo détailler sur le « fascisme » de nos chères Sirènes, mais juste attirer l’attention sur un aspect des choses (l’envers du miroir, comme à mon habitude...) :
Dans la bible (que j’interprète en tant qu’athée) il est écrit que « la femme suivra son époux », et rien sur la réciproque. Ce qui au premier degré est vu comme le fascisme machiste primaire. Mais si l’on interroge le deuxième degré, on peut aussi considérer qu’il est inutile de préciser dans une « loi sur le mariage entre un homme et une femme » que l’« homme doit suivre son épouse », car il lui impossible de faire autrement. En général, il l’ignore !

C’est précisément la métaphore, dans Homère, de la traversée du détroit de Messine en Sicile par Ulysse et ses compagnons : l’homme est incapable de résister aux incantations fascisantes/ fascinantes de la femme. Vous avez remarqué au passage l’extrême ressemblance des deux mots.

Plus près de notre époque moderne, je ne citerais que Jean Giono et son célèbre roman « Les âmes fortes ». La victime n’est pas celle que l’on croit, mais un homme qu’elle finit par assassiner dans une mise en scène déguisée en accident.

Je cite juste ce passage de la remarquable analyse sur le site des Études littéraires :
"Le dernier récit de Thérèse nous ramène en arrière et reprend toute l’histoire selon la perception de l’héroïne. Cette dernière rapporte comment elle a bridé ses sentiments pour ne laisser agir que sa tête. Elle a aussi dressé Firmin pour devenir l’outil docile de ses projets."