Je ne me revendique pas matérialiste, mais athée. J’ai lu l’article avec cet œil-là, malgré le conseil de l’auteur qui recommandait d’arrêter la lecture dès son introduction. Comme je suis Rebel, j’ai lu la suite...

Je m’étonne souvent que les auteurs dont la croyance n’est pas à mettre en doute parlent des doctrines bibliques d’une façon aussi concrète et réaliste que les scientifiques parlent de la leur. Pourquoi pas, mais ça pose une barrière entre le lecteur croyant et le lecteur athée. N’est-ce pas discriminant ? Pour la science, sauf chez les omnipotents, chacun s’accorde à dire que la théorie se fonde sur une hypothèse, alors pourquoi pas pour une théorie divine ?

Du coup, j’ai plus de facilité à échanger sur ces textes — que je qualifie de fondateur de notre civilisation — avec des non-croyants. Nous en reconnaissons la valeur hautement symbolique, sans passer par le filtre « Dieu », qui pose immanquablement une disparité selon qu’on appartient à telle ou telle confession. On arrive même à se demander s’il s’agit bien du même Dieu. D’où encore une barrière entre croyants de confessions différentes.

Pardon de dire ça, mais les trois religions monothéistes issues des héritiers d’Abraham croient au même Dieu. Pourtant ils se chamaillent sur ce que ce Dieu aurait fait ou dit « à travers le discours des prophètes ». Sans compter avec la place donnée au fils de Marie, fils de Dieu pour les uns, prophète pour les autres, et rien pour d’autres encore. C’est le conflit assuré autour d’hypothèses qui ne font pas consensus. On retrouve d’ailleurs les mêmes querelles d’hypothèses chez les scientifiques de confessions différentes.

Je ne peux pas accepter l’idée d’une croyance qui aurait plus de valeurs qu’une autre. Ceux qui m’ont lu connaissent ma position sur la croyance qui se proclame « vérité » : je la condamne pour ce qu’elle ne peut que s’affirmer de façon hégémonique : si c’est la vérité, elle ne peut que s’imposer de façon indiscutable.

J’espère que mon point de vue n’est pas offensant ni blasphématoire au regard des croyances dont il est question dans cet article et les commentaires qui y font suite. Si tel était le cas, je demande à en être pardonné.