Personnellement, je n’accroche pas du tout. D’abord parce que bêtement, j’imagine la mort comme ceux qui l’ont approché. Du coup, ça commence bien avec la description de la conscience sans corps, libre dans l’espace (cf. les « OBE »), mais ça bloque vite quand on voyage dans le temps... Surtout que l’idée d’être limité par sa durée de vie « sans accident », ça veut dire quoi ? Est-ce que le fait d’avoir une attaque cardiaque en jouant au tennis est considéré comme un accident ? Est-ce que le fait que cette fragilité du coeur qui peut être dûe à une mauvaise hygiène de vie est considéré comme non naturelle ? Est-ce que le fait de mourrir d’un cancer à 60 ans dû au mode de vie occidental est pris en compte comme mort prématurée ? Quand la mort devient-elle normale sachant que même en bonne santé, un centenaire peut être emporté par une canicule estivale ou survivre un peu plus s’il est assez riche pour avoir la climatisation ? Même protégé dans une bulle, le corps humain a une longévité soumise à d’autres paramètres que la génétique, ceux de son environnement et de son activité physique qui peut lui permettre de garder la forme comme l’user prématurément : impossible d’atteindre la perfection dans ce domaine. La notion de karma est un vaste sujet... Et puis, comment le protagoniste voit-il le mort qui a pris sa place alors que du coup, son « pouvoir » lui a permis de se sauver de son propre accident ? C’est pourtant une rupture du continuum espace temps qui aurait dû le faire disparaître dans son état de fantôme... Entre retour vers le futur et la notion d’âme ou de conscience qui ne peut habiter 2 corps au même moment (même si un est incarné et l’autre esprit pur), ma culture basée sur la logique et les témoignages de mes semblables m’ont empêché d’accrocher. Peut-être suis-je peu enclin à la fiction quand elle n’est pas assez logique. L’auteur gagnerait à choisir entre une histoire délirante totalement (conte fantastique) ou un récit de science-fiction plus cohérent s’il se renseignait d’avantage sur le sujet...

Je dis ça, je dis rien.