Tous les faits que vous citez sont malheureusement exacts, et ces exemples sont loin d’être une liste exhaustive qui serait longue comme un jour sans pain. Vous avez raison d’en parler, mais en même temps et ça remonte toujours un peu le moral de voir que tout le monde ne se fout pas de tout ce qui n’est pas soi.
Par je ne suis pas d’accord avec la phrase de départ. Si ce sont bien les plus démunis, et particulièrement dans les pays non-occidentaux qui souffrent et meurent le plus de la pollution, chez nous les préoccupations environnementales relèvent majoritairement (hélas) de ce que j’appelle les ego-bios, d’individus aisés, urbains ou péri-urbains, qui veulent vivre dans un cadre propre et avoir une nourriture saine pour leur corps à eux, mais qui par ailleurs veulent continuer leur mode de vie high-tech et consumériste, et se foutent bien pas mal que ce mode de vie, par ailleurs vide de sens et de vie, tue ailleurs et détruise la planète, pourvu que ça se passe loin de leurs yeux. De toute façon la nature n’est qu’un décor à consommer à temps choisi, et vivre réellement en zone rurale relèverait du cauchemar.
Ces pseudo-écolos qui la plupart du temps en plus se la jouent êtres supérieurs, m’exaspèrent profondément, ils sont le pire handicap pour arrêter de tout détruire.
Ceci sans même être sensible à l’écologie, si dans notre société le respect des autres existait chez le plus grand nombre, nous ne serions pas partie prenante de toutes les guerres coloniales pour piller les pays du sud, nous ne saurions accepter que nos banques spéculent sur la faim, de considérer certains pays comme les dépotoirs naturels de nos produits toxiques et de réserve d’esclave pour fabriquer tout ce que notre consumérisme avale pour emplir ensuite les décharges.
La seule chose qui mettra un frein à tout ça, en espérant que ce ne sera pas trop tard, c’est l’effondrement du système, qui est en-cours mais sans que l’on puisse présumer de la durée que cela va prendre, et de l’ampleur de l’aggravation des dégâts au moment où il n’aura plus les moyens de nuire à grande échelle. Toutefois on va en baver, entre les problèmes climatiques liés à la destruction de l’équilibre de la biosphère (ça me gave que l’on prétende le CO2 seule cause) et l’effondrement d’un système dans lequel nous ne sommes pas conscients de vivre comme des comateux sous perfusion ... ça s’annonce sombre.