Un autre exemple, dans lequel on est très bien reçu au commissariat, mais ou aucune suite n’est donnée à la plainte :

Il y a deux ans, à l’instar de nombreuses personnes âgées de la région, ma belle mère (83 ans), se fait gruger par un marchand ambulant de litterie, appartenant à la communauté des « gens du voyage ». Jouant sur la confusion entre Franc et Euro auprès d’une dame qui en est encore aux anciens Francs... (1er délit : abus de faiblesse)

1 500 Euros pour un matelas et un sommier qui n’en valent pas 200.

Le vendeur ambulant qui se fait appeler « M. PETIT » se fait établir 3 chèques de 500 Euros chacun, sans ordre évidemment, pour encaissement sur 3 mois (ce qui fut respecté, j’en conviens).

La facture établie ne comporte ni adresse, ni registre du commerce... seul le nom manuscrit « M. PETIT » y figure, ainsi que le n° de téléphone portable du... fournisseur de celui-ci, qui (apparemment) n’a rien à voir dans la magouille (faux et usage de faux + commerce illégal).

L’absence de coordonnées nous empêche évidemment de faire jouer le droit de retrait, obligatoire pendant 8 jours !

Dès que mon épouse et moi en avons connaissance, nous portons plainte auprès du commissariat le plus proche, où nous sommes très bien accueillis et où les commentaires accablants sur les « gens du voyage » nous laissent à penser qu’une suite favorable sera donnée.

Le policier en charge nous demande d’informer immédiatement la banque débitrice, afin de repérer l’escroc. Le banquier en prend bonne note et nous attendons simplement que le malfaiteur se fasse cueillir à l’encaissement.

Les 3 mois se sont passés, l’inspecteur en charge n’est plus joignable pendant tout ce temps (il semble bosser à temps partiel, n’est presque jamais là et n’a aucun remplaçant...).

En fin de compte, les 3 chèques ont bien été encaissés, à l’autre bout de la France, par une jeune femme formellement identifiée par la banque.

Personne n’a bougé et l’arnaqueur continue tranquillement ses petites affaires.

Et pendant ce temps là, un cousin gendarme (le pauvre smicard) me parle du cheval qu’il possède et qu’il a, grâce à son job, le temps de monter très souvent dans les forêts alentour... ou cet ami qui a fait son armée dans la gendarmerie me raconte que sur les barrages alcootest, n’a jamais trouvé personne qui soit plus bourré que son brigadier...

Mais tout cela est de notre faute, à nous qui continuons scrupuleusement et connement à respecter les lois, et qu’on ne loupera pas à la moindre incartade involontaire...