Réponse à M. Salim Lamrani.
Dans un de mes courriels , j’avais relevé les faiblesses du Venezuela Etat rentier,qui dépend de l’évolution des cours du pétrole. 40% du PIB- plus de 96% de recettes d’exportations et 50% des revenus fiscaux. Comme le déclin tendantiel de la production. de l’or noir.
Chavez avait promit , il y a 10 ans de porter la production à + de 5 Mb/jour alors qu’elle était de + de 3 Mb/jour . Aujourd’hui elle stagne à 2,4Mb/jour. Manque d’investissent productif dans le secteur pétrolier et rareté des pièces et personnes compétentes pour la maintenance. Les effectifs de la compagnie nationale, PDVSA, sont passés de 23 000 à 123 000 !.
L’inflation stagne à + de 27%.
L’insécurité a augmentée depuis l’arrivée de Chavez d’une manière importante.
Interventionniste de l’Etat- contrôle des prix- du change- des coûts et des profits.etc.
Rappeler que le principal moteur de l’économie est constitué par la dépense publique.
Human Rights Watch classe le Venezuela au 162eme rang sur 180 pays en matière de corruption.
« Des parasites jouent les flambeurs avec les milliards de dollars , qu’ils détournent , grâce à leurs amis au sein du gouvernement ».
Le venezuela occupe le 126 eme rang sur 144 du classement WEF ( Compétitivité Globale-2012/2013 )
Le Venezuela , subventionne le prix de l’essence à la pompe et concède des rabais sur les livraisons pétrolières aux alliés politiques.( d’ou la reconnaissance du ventre si je puis dire Nd)
La mainmise sur les médias etc.
Pour le reste , je citerai un article de Ziad Majed , journaliste à Now Lebanon. Ziad Majed n’est pas un inconnu pour les lecteurs du site Médiapart.
On peut retrouver l’article dans -Courrier international du 13 mars 2013.
« En politique étrangère, Chavez avait adopté le rejet de l’Amérique comme leitmotiv, malgré l’importance des relations commerciales et malgré les exportations de pétrole du Venezuela vers les Etats-unis ( + de 40% Nd). La cristallisation de son discourt anti-américain a coïncidé avec la monté en puissance des courants de la gauche latino-américaine.
Celle-ci s’est nourrie de l’appauvrissement de la population qui avait été mené avec méthode par la politique financière internationale d’un côté, par la corruption intérieure de chacun des pays de l’autre. A cela s’ajoutait le rejet d’une élite, expression d’une domination de classe, qui avait imposé des décennies durant ses orientations idéologiques. sans compter qu’après la sinistre période des années 1970 et 1980, l’amélioration des procédés électoraux a permis à des électeurs jusque-là marginalisés, tels que les autochtones amérindiens, de changer la sociologie électorale.
Aussi Chavez n’est pas tant à l’origine de la montée en puissance de gauche en Amérique latine qu’un phénomène concomitant de celle-ci. Même si le soutien qu’il a pu apporter au pouvoir à certainement contribué à la renforcer.
Quant à ses positions concernant le Moyen-Orient, elles étaient dans l’ensemble- hormis son soutien aux droits des Palestiniens- Tout ce qu’il y a de plus négatif. Il ne considérait la région qu’à travers les régimes dictatoriaux qu’il soutenait. De son » amitié« avec Muammar Kadhafi au »soutien« apporté à Bachar Al-Assd en passant par son »amour« pour Mahmoud Ahmadinejad , le président vénézuélien s’est retrouvé en compagnie de présidents connus pour leurs folies, leurs crimes, leurs pitreries et leurs fraudes électorales.
Cela lui a valu d’être très peu populaire dans les pays dont il choyait les dirigeants. C’est ailleurs, dans d’autres pays, que ses diatribes contre l’impérialisme et ses attitudes » révolutionnaires" lui ont valu d’être populaire.