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PLG-CP 28 mars 2013 16:30

Bonjour,


L’analyse est intéressante, mais malheureusement bien plus biaisée que ne le sont les articles de Contrepoints.

D’abord, vous commencez en parlant de « néolibéralisme ». Cela montre d’emblée que vous ne savez tout simplement pas de quoi vous parlez. Le néolibéralisme n’existe pas, pas plus qu’il n’y a de néocommunistes. On est libéral, ou on ne l’est pas. 

Je ne peux discuter de l’ensemble des points abordés car mes connaissances sur ce sujet précis sont inférieures à celle de l’auteur H16. Je ne relève ici que ce qui m’apparaît comme le plus contestable. 

Un détail : prix de revient, ça ne se dit pas. On parle de coût de revient (le coût est une donnée objective, un prix est le résultat d’un échange). En l’occurrence vous parlez d’un coût de revient (soit, en comptabilité, le coût complet). Le prix doit être au moins égal au coût de revient pour que l’entreprise espère réaliser un bénéfice. 

« C’est joli, mais c’est malheureusement parfaitement faux en réalité car cette vision du marché, issue de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, repose sur des hypothèses non vérifiées en pratique, à savoir : la valeur du travail est égale au prix multiplié par la quantité de travail ; la concurrence doit être parfaite ; il doit y avoir immobilité des facteurs de production au niveau international (seules les marchandises circulent) et enfin la productivité doit être constante. »

=> Aucun libéral sérieux n’affirme que le prix des biens est déterminé uniquement par la théorie de la valeur-travail ! Vous confondez avec les néoclassiques (et Marx, qui a repris cette théorie erronée). 

« la concurrence à bas prix entraînant une baisse des revenus et du pouvoir d’achat local, les gens affectés achètent de préférence… des produits à bas prix. »

=> Pardon pour l’auteur mais là ce n’est franchement pas sérieux. Quels sont vos chiffres ? Vos sources ? Si ce que vous dîtes était vrai, nous serions tous sur la paille. Or, le pouvoir d’achat n’a cessé d’augmenter depuis le début de l’ère moderne (sauf à de très rares exceptions, comme en 2012). Et pas uniquement parce que le « 1% » se goinfre. La condition matérielle des plus défavorisés n’a cessé de s’améliorer. (Et que l’on ne sorte pas le truc des inégalités, qui montre un écart, non une situation absolue). 

« sans qu’il y ait nécessairement basculement de ces heures non prestées vers une nouvelle activité ou compensation, ce qui mène tout droit au chômage et à la paupérisation des personnes et des Etats »

=> Etranger de tomber encore dans ce type de lieux communs vieux comme le monde. Vous vous éclairez encore à la bougie ? Vous allumez du feu en grattant deux silex ? Vous utilisez encore un télégraphe j’imagine, et surtout pas de téléphone. Soyons sérieux. Vous voyez bien que l’humanité invente sans cesse de nouvelles technologies, de nouveaux procédés de production, de nouveaux biens, etc. Le problème de l’économie française est justement qu’elle ne parvient pas à se positionner sur ces secteurs car elle reste pétrifiée sur la défense d’industries anciennes, appelées à disparaître ou à être délocalisées. Phénomène, il est vrai, amplifié artificiellement par le montant très élevé de charges, taxes et impôts, parmi les plus élevés du monde, rappelons-le. Ces prélèvements obligatoires sont davantage préjudiciables aux industries de faible VA (d’où le fait que l’Allemagne, positionnée sur des biens de plus haute VA, s’en sort mieux, à niveaux de PO inférieurs aux nôtres mais pas tant que ça.)

En résumé, lisez Bastiat. Il est plus vieux que la plupart des auteurs que nous citons généralement, et pourtant il vous a déjà répondu, il y a 150 ans, dans ses « Sophismes économiques ».

Bien à vous

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