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gilles gilles 15 septembre 2006 21:02

PRESIDENTIELLES 2007 LE MALAISE FRANCAIS LE MALAISE FRANÇAIS

Eléments de réflexion et d’analyse de la situation du pays dans la perspective d’un nouveau contrat social

Depuis 1995 notre président alors candidat eut l’ingénieuse idée de synthétiser par une phrase le mal vivre que subissait depuis déjà 20 ans le « petit » peuple de France

LA FRACTURE SOCIALE

Satisfaction des intellectuels qui pouvaient alors mettre un nom et conceptualiser avec suffisance une situation diffuse qui frappait insidieusement notre pays.

Nommer ce mal devenait en soi suffisant pour cette infime partie des français que sont les élites.

10 ans se sont déjà écoulés, le mal non seulement subsiste mais empire, si les conséquences sont visibles, si les déchirures de notre société sont des faits acquis, jamais nos élites n’ont su ou voulu donner une explication rationnelle et globale à une situation qui résulte de notre histoire récente des trente dernières années.

Nous sommes depuis 25 ans dans une impasse. Il faudra beaucoup de courage à nos hommes et femmes politiques pour le reconnaître.

IDENTIFIER les causes, EXPLIQUER les raisons qui ont conduit le pays à cette situation n’est pas sans risque pour les leaders politiques, mais n’est ce pas par éthique leur rôle que d’éclairer les décisions mêmes douloureuses qui doivent être prises dans l’intérêt général. De notre NATION ?

La France est toujours un grand pays. Son poids démographique actuel relativise aujourd’hui cette idée, mais il faut se souvenir de l’histoire millénaire de ce peuple pour comprendre sa place si particulière dans l’histoire du monde actuel.

Tous les révolutionnaires se sont réclamés à un titre ou à un autre « du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes »

Pour proposer au pays un nouveau deal social en rupture avec le mensonge et non avec l’esprit des lumières ou des révolutionnaires de1789 (ou de 1848). Il faudra élaborer un objectif commun identifiable par chacun qui puisse comprendre ce qui nous a conduit là où nous en sommes aujourd’hui.

Il est INDISPENSABLE de dresser une situation sans complaisance aucune, qui précise les blocages et les incohérences que vit notre pays avant même de proposer une solution pour y remédier.

Les causes sont multiples et inter agissent entre elles, cependant en se limitant à des faits qui devront être vérifiés nous pouvons dégager plusieurs idées directrices dans la perspective de cette analyse.

FAITS AVERES et à VERIFIER

1/ 25% de la population active française travaille dans la fonction publique

2/ 20% de la population active est inscrite à l’ANPE (9% de chômeurs et 10% sans travail mais non chômeurs au sens de la définition du BIT)

3/ 10% d’une classe d’âge quitte le système éducatif sans maîtriser la lecture et l’écriture (soit 75 000 jeune français qui seront définitivement écartés du marché du travail)

4/ 65% d’une e d’âge atteint le niveau du bac, mais le nombre de bac ex math élem puis C et enfin S n’a progressé que de moins de 10% en quarante ans.

5/ 10% de la population vit sous le seuil de la pauvreté

6/ Depuis 1982 le déficit annuel de l’état représente 25% de son budget soit près de 50 milliards d’euros actuels. Le pays vit à crédit depuis cette date.

7/ Le déficit cumulé depuis 1982 représente 1100 milliards d’euros

8/ L’intérêt de cette dette représente le deuxième poste budgétaire de l’état chaque année soit environ 40 milliards d’euros.

Nous devons emprunter pour payer les intérêts de la dette

9/ La France atteint près de 53% de prélèvements obligatoires, les impôts ne peuvent plus augmenter sans risquer de voir s’expatrier les cadres entrepreneurs et les sièges des entreprises comme le permet la législation européenne (en cours depuis 5 ans à 10 ans)

10/ La politique du « on ne touche pas aux droits acquis » des années 84 à 1988 a eu pour conséquences une mise en faillite très importante de PME et la mise au chômage de près d’un million huit cent mille employés

11/ Les entreprise Françaises PME et TPE moins de 10 salariés manquent d’encadrement contrairement aux entreprises européennes.

Ces entreprises représentent 93% du tissus des entreprises françaises à ce jour.s

12/ Les fonctions publiques territoriale et hospitalière recrutent de jeunes fonctionnaires à bac plus 3 ou 4 pour occuper des postes dévolus à des niveau BEPC sans aucune perspective de carrière

13/ Comparativement aux grands pays occidentaux la France emploi un trop grand nombre de fonctionnaires qui sont de ce fait très mal rémunérés

14/ 50 grandes entreprises françaises réalisent 50% du commerce extérieur du pays, environ 5000 atteignent 90% et 125000 la totalité de nos échanges extérieurs.

Toute comparaison avec les autre grands pays européens est déplacée

15/ Contrairement aux autres pays européens la France ne dispose d’aucune structure EFFICACE pour accompagner ses PME à l’export

Le rapport d’efficacité de la seule structure existante est de un à cent seulement

16/ Par éthique les fonctionnaires français n’acceptent pas que les services de l’Etat puissent aider des entreprises privées à s’enrichir

17/ Les différents budgets de la sécurité sociales gérés par les partenaires sociaux institutionnels (syndicats FO puis CFDT en liaison avec le MEDEF absent sont systématiquement en déficit alors qu’ils représentent plus de 130% du seul budget de l’état lui-même en faillite depuis 1982.

18/ A partir de 2006, la première classe d’âge du baby boom 1946 arrivera en retraite soit 960 000 personnes

Le remplacement sera assuré par des es d’âges qui comptent moins de 750 000 jeunes soit un différentiel de près de 200000 postes libérés chaque année.

La France sortira d’un particularisme depuis 1966 ou mieux 1968 où structurellement l’arrivée massive des classes d’âges nées après guerre voyait arriver 950000 jeunes pour remplacer des classes d’âges de moins de 600000 personnes.

Toutes les statistiques montrent que malgré les créations d’emploi la France a connu structurellement une perte de 150000 emplois par an depuis 1968

19/ La décentralisation conduite en France de 1982 à 1985 a été réalisée avec l’embauche de près d’un million trois cent mille nouveaux fonctionnaires (800 000 et 500 000 autres recrutés ensuite par la droite et la gauche)

20/ Le volume de l’encadrement de notre population active est d’environ 15% soit pour 25 millions de postes approximativement 3750000 postes

21/ Le nombre de postes de cadres proposés annuellement est très inférieur au nombre de diplômés annuels

À partir des 3 750 000 postes définis au paragraphe précèdent, en tablant sur une durée de vie professionnelle de 40 ans ce ne sont que moins de 100 000 postes qui se libèrent chaque année.

En comparant ces chiffres avec les 60% de bacheliers annuels (soit 432000) et les 230000 nouveaux diplômés au niveau d’une licence chaque année, il est évident de comprendre qu’un diplôme n’est plus la condition pour obtenir un emploi de cadre.

A titre de comparaison en 1963 5% d’une classe d’âge obtenait sa deuxième partie du bac soit moins de 50 000 bacheliers par an, avec un taux d’encadrement de 10% à l’époque le besoin annuel était supérieur au nombre de bacheliers.

TOUT bachelier avait donc vocation à devenir cadre ce qui est absurde aujourd’hui.

22/ Mixité sociale

Jusqu’en 1960 la mixité sociale était un fait historique lié à l’histoire même de nos cités depuis le haut moyen âge.

La coexistence sociale se stratifiait par étages dans les habitations de nos villes.

23/ Les banlieues

L’apparition des nouvelles banlieues en 1960 marque un progrès considérable dans les conditions de vie des plus défavorisés ; accès à la salle de bain, aux sanitaires inclus dans le logement.

Cette époque marque également la séparation des couches sociales dans les villes qui porte en germe des difficultés prévisibles.

24/ L’encadrement des banlieues

La vie dans ces nouvelles cités est marquée par une forte présence des syndicats des prêtres ouvriers et surtout du parti communiste Les enfants sont encadrés en permanence par les patronages religieux ou les structures laïques qui éduquent remarquablement la jeunesse dans l’esprit de la république.

Les hussards de la république y sont encore très nombreux, l’exigence de leur enseignement rime avec la sévérité de leur discipline, fondement indispensable à la réussite scolaire seule garante de la réussite professionnelle.

Les garçons sont encadrés par des instituteurs très stricts sur le plan de la discipline, indispensable à l’éducation des jeunes adolescents.

Les syndicats ouvriers sont omni présents dans l’accompagnement de toutes le familles présentes. Leurs rôles sociaux sont considérables mais reposent sur la compétence et le dévouement des responsables qui sont encore très nombreux.

25/ L’évolution des banlieues depuis 1975

Avec l’évolution de flux migratoires liés au regroupement familial plus ou moins bien contrôlés, les élites ouvrières vont déserter ces zones de vie collective pour rejoindre les zones pavillonnaires et pour beaucoup accéder à l’encadrement en intégrant ainsi les classes moyennes.

Les zones de banlieues, après la fuite légitime de leurs élites la déliquescence de l’encadrement syndical et religieux vont voir s’entasser les plus pauvres des nouveaux migrants. Cette nouvelle population démunie, la moins capable à s’adapter quand elle sait encore parler notre langue sera incapable seule de s’adapter au changement et ne disposera plus en interne des aides préalables si ce n’est celles de services sociaux complètement inadaptés et surtout insuffisants.

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