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S.B. S.B. 14 avril 2013 20:22

Les soucis que je vois à cet article :

**1**

« D’abord, qui dit absence de monnaie dit évidemment absence de commerce. Pas nécessairement absence d’échanges (au vrai sens du terme), c’est-à-dire de troc (un objet contre un autre, un service contre un autre), mais absence de commerce basé sur la monnaie. »

Le troc est une forme monétaire. Qui plus est, une forme vicieuse car complètement annexée à des normes locales qui ont permis de construire et de mettre à flot les seigneurs du Moyen-Âge, ou d’autre cultures locales, géocentrées. De plus, la monnaie locale (troc, SEL,...), bloque les flux extérieurs et capitonne les chances de survie d’un mouvement pertinent transformiste.
Ainsi, sur le site de Jacque Fresco, nous pouvons voir cela :
« Le système monétaire s’est développé il y a des siècles. Tous les systèmes économiques du monde : le socialisme, le communisme, le fascisme et même le système tant vanté de libre entreprise perpétuent la stratification sociale. L’élitisme, le nationalisme et le racisme s’appuient essentiellement sur la disparité économique. Tant qu’un système social utilise l’argent ou le troc, les peuples et les nations chercheront à maintenir l’avantage concurrentiel économique qui, s’il ne peut être accompli par des moyens commerciaux, le sera par le biais d’interventions militaires. Nous utilisons encore ces mêmes méthodes arriérées. »
« Plus simplement, une économie basée sur les ressources utilise les ressources existantes plutôt que de l’argent, elle fournit une méthode équitable pour répartir ces ressources de la manière la plus efficace pour toute la population. C’est un système dans lequel tous biens et services sont disponibles sans utilisation d’argent, de crédits, de troc ou toute autre forme de dette ou de servitude. »

**2**

« Cela étant, cela n’enlève strictement rien à l’analyse des causes qui porte spécifiquement sur notre impuissance politique. Or, si l’on considère que l’intérêt collectif ne peut être déterminé que par le collectif lui-même, c’est-à-dire par les citoyens « lambdas » que nous sommes tous, et si l’on considère que les choix à faire pour édifier nos cités et les faire prospérer pour notre propre intérêt, mais aussi celui des générations futures, nous appartiennent, il m’apparaît censé que les deux propositions - celle des Gentils Virus plaidant pour une vrai démocratie (au sens athénien du terme) et celle du Projet Venus plaidant pour une économie sans monnaie, se rejoignent et se complètent, la première offrant une structure démocratique et une référence fondatrice à la seconde.

En outre, il m’apparaît encore plus évident que les deux propositions se rejoignent et se complètent en cela que la conception des cités modernes imaginées par Jacque Fresco coïncide parfaitement avec l’échelle pratique de l’application de la démocratie proposée par Étienne Chouard dans une conception proudhonienne de « fédération de communes libres », c’est-à-dire, en pratique, des cités pouvant accueillir entre 15 000 et 50 000 habitants. »

Ceci est complètement erroné. Le Projet Venus reconnait que le concept démocratique, ou tout autre intermixe, est fallacieux. Dans un système démocratique ou tout système de pouvoir, les décisions sont prises. Hors, dans un système décrit par le Projet Venus, « nous arrivons à des décisions ». CF : Jacque Fresco - Décisions (VOstFR)
Ainsi, nous sommes bien loins des carcans de la démocratie athénienne où les décisions relevaient du passionnel, et de tirages au sort parfois arrangés de la population.

**3**

Pour terminer, il y a un aspect manquant qui est extrêmement important et imposant : l’éducation. L’un des objectifs du TVP est surtout l’éducation. Cette valeur-clé qui se doit de faire évoluer drastiquement les populations au plus haut possible, de sorte que tous soient généralistes.

**4**

De petits ajouts via les commentaires : 

« Pour ce qui est des SELs et autres systèmes de monnaie locale, je crois que ce sont des solutions locales transitoires crédibles, si l’on comprends bien le fait que toute forme de monnaie constitue une forme de ticket de rationnement ; l’idée derrière cela reste toujours qu’il n’y en a pas assez pour tous, et donc qu’il faut contrôler la répartition des ressources et des biens. Dès qu’une cité conçue sur le PV est fonctionnelle, en principe il ne peut plus y avoir pénurie, mais abondance, et dans ce cadre d’abondance, la monnaie devient superflue. »
Les solutions non-monnaitisantes existent déjà. Des choses comme les incroyables comestibles sont un très bon exemple de « transitions locales » sans fondement « monnaitisant ».

Voici déjà un premier jet à faire passer à Morpheus s’il ne le voit pas avant :)


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