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Norton Norton 26 avril 2013 18:46

Le mot propriété n’est pas là pour désigner la terre,mais tout ce qui peut être la propriété de quelqu’un.En droit,un voleur est quelqu’un qui a acquis illégalement quelque chose et ce sont des magistrats qui en jugent.


Si vous voulez parler de propriété agricole,c’est très diffèrent.La terre produit notre alimentation et quand on sais qu’elle est le principal secteur ou se sont engouffrés les dirigeants de notre monde marchand,il est évident qu’il possèdent un moyen de pression d’autant plus puissant qu’il est lié à un besoin primaire.La marchandisation de l’eau,phénomène plus récent mais qui prend de l’ampleur,procède des mêmes intentions...

-Être dépendant d’autrui pour son alimentation à de nombreux effets induits dont celui d’enrichir les groupes financiers qui nous dirigent.Mais la liste est longue...

-Un des effets les plus négatifs est la perte de compétence des citadins pour appréhender les problèmes écologiques qui menacent notre survie.

-Un autre touche la qualité de l’alimentation proposée.(variété,pesticides...)

-Un autre malmène nos instincts enfouis de chasseurs-cueilleurs...

-La pollution des nappes et des cours d’eau...

-...etc...

La mise à disposition de terres cultivables pour chacun est certainement une des pistes à explorer pour inverser ces tendances et peut répondre à une nécessité publique.
Mais traiter de voleurs ceux qui possèdent 1000 hectares (ou plus,ou moins),c’est dans la plus part des cas,de la diffamation.Beaucoup de grand propriétaires ont hérité de ces surfaces...,d’autres les ont acquises par leur travail...,certains les ont achetées à des prix très bas,parce que personne n’en voulait...etc...

La vie citadine,35 heures+loisirs,est à l’opposé de la vie agricole où les 35 heures sont faites,bien souvent, le mercredi soir..., les loisirs inexistants...,et les « week-end »,comme l’on dit en ville,souvent compromis,comme les congés,d’ailleurs...

Consécutivement à l’exploitation par un plus grand nombre de petites parcelles agricoles,nous verrions disparaître les grandes exploitations dont profitent les lobbies de l’agroalimentaire et leurs pesticides.

Si l’état mettait en œuvre aussi bien dans la recherche publique que dans la formation,un programme agricole sans utilisation de pesticides et une mise à disposition des terres agricoles non cultivées,à usage professionnel ou familial,la liste des avantages que nous en tirerions serait aussi longue que celle des problèmes que pose l’agriculture des lobbies.
Je n’ai pas entendu de la part de l’ensemble du monde politique connu,la moindre allusion allant dans ce sens...

Aller vers la démarchandisation de l’alimentation et de l’eau est un devoir citoyen qu’il ne faudra pas oublier d’inscrire sur notre feuille de route.Le droit à une alimentation saine,variée et non polluante est un problème qui ne se posait pas dans ces termes en 1789 où plus de 80% de la population était rurale.

Aujourd’hui,le monde citadin étant ce qu’il est,il va falloir du temps et de la persuasion ou une sacrée famine,pour qu’il découvre l’intérêt d’une telle politique,d’autant que l’abandon des « avantages » plastifiés,aseptisés,sans sueur ni fumier,ne sera pas immédiatement du goût de tous...

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