Votre article fait apparaître une nuance fondamentale, me semble-t-il : la charité n’est pas synonyme de générosité... Que les populations des pays occidentaux s’offrent une bonne conscience en faisant l’aumône aux pays démunis n’est pas nouveau en effet. N’est-ce pas une vieille tradition judéo-chrétienne ? Cela étant, la charité (chrétienne ou non...) vaut toujours mieux que rien du tout. Pourtant, cette espèce de condescendance que nous, pays riches, manifestons à l’égard des déshérités ne peut être satisfaisante : il en résulte une relation assez malsaine de dominant à dominé. Si nous préférons la générosité à la charité -« générosité » étant entendu au sens de générer les moyens et les situations qui permettront aux populations des pays pauvres de gagner leur autonomie- alors là, tout change. Pour illustrer mon propos, je me permets de citer René Passet (voir : « De la mondialisation néolibérale, ou comment scier la branche..." également en ligne sur AgoraVox) : »Là où les premiers préconiseront le libre échange, nous revendiquerons le droit des peuples à satisfaire par eux-mêmes leurs besoins fondamentaux. Et à se protéger pour cela, si c’est nécessaire, pour se doter des moyens techniques leur permettant d’accroître leur productivité et de s’ouvrir un jour à la compétition. C’est ainsi que tous les pays aujourd’hui développés, ont agi par le passé.". Mais, dans la mesure où le malheur des uns fait le bonheur des autres, sommes-nous seulement prêts à nous montrer généreux ?
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