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Korhan (---.---.128.174) 29 septembre 2006 19:09

Bon, voici arrivé un nouveau discutailleur sur ce sujet ! Avant tout, je préfère prévenir clairement : j’essayerais de rester le plus objectif possible, mais il est possible que je fasse parfois des raccourcis douteux. Dans ce cas, n’hésitez pas à le signaler, mais inutile de recourir aux insultes...

Tout d’abord, quelques remarques sur la forme : _Je tiens d’abord à demander à certains d’arrêter de s’amuser à assimiler à Asp Explorer chacun des intervenants qui ne prêchent pas une admiration sans borne à l’esperanto... Par là-même, vous donnez une mauvaise image de vous-même et vous ridiculisez. Personnellement, je n’ai pas de mal à distinguer les styles de Masson, skirlet ou Asphodèle. _L’usage de la moquerie est aussi le plus souvent stérile (aussi bien dans un camp que dans l’autre) : d’un côté, il exaspère les opposants sans risquer de les convaincre, tout en marquant un manque de respect qui n’a rien de glorieux. Je comprends qu’un débat présente quelques témoignages d’agressivité (après tout, se disputer est un terme qui signifiait débattre auparavant), mais chacun devrait se controler. _Dernier point : un argument a souvent été avancée, c’est que ceux qui ne sont pas informés ne devraient pas commenter. Belle théorie, mais qui choisit qui est « bien informé » ? A ce niveau-là, la dérive est proche... Personne ne vous demanderait de ne pas critiquer un livre sous prétexte que vous n’avez pas lu la biographie de son auteur ! De toute façon, si vous considérez qu’une intervention n’est pas convaincante, il vous suffit de laisser chacun se faire son idée, plutôt que d’affirmer que cela ne repose pas sur des bases convaincantes. Chacun a une cervelle et peut se faire sa propre idée, la plupart du temps par lui-même.

Maintenant que cela est dit, quelques remarques sur le fond : Tout d’abord, il a beaucoup été dit que l’esperanto était facile à apprendre (ce que je ne conteste pas, je ne connais pas la langue) ; alors que l’anglais, au contraire, était une langue difficile, dont l’apprentissage était ardu et compliqué. Or, je ne vois pas en quoi vous trouvez que c’est le cas : l’anglais, au niveau grammaire et conjugaison, est une langue relativement simple, du moins m’a-t-il toujours semblé ; certes, il n’est pas dit qu’il n’y ait quelques confusions sur l’usage des temps, mais la plupart du temps, l’interlocuteur peut rectifier de lui-même. Quand au vocabulaire, c’est un problème qui concerne toutes les langues, y compris l’esperanto (ou alors, de nombreux mots sont intraduisibles) ; et décliner un nom en adjectif, adverbe, e.t.c., n’est souvent guère compliqué. Certes, jamais je n’atteindrais le niveau d’un « natif », mais il n’est pas trop dur d’apprendre de quoi se débrouiller dans la vie quotidienne. D’ailleurs, cette appellation me laisse rêveur... A vous entendre, on dirait un génie du mot, maitrisant parfaitement la langue, sans aucune difficulté. Or je connais des étrangers parlant bien mieux francais que certains natifs ! Vous allez peut-être me parler du traducteur confessant son handicap face aux « natifs », mais si mes souvenirs sont bons, il n’a pas tellement affaire à l’américain moyen, et les sujets concernés doivent être assez précis. Quand au témoignage du professeur expliquant que l’apprentissage est compliqué, je renverrais celui du mien : celui-ci affirmait que l’enseignement de l’anglais au collège et lycée ne valait rien, et qu’on ferait aussi bien de faire apprendre le chinois ou le japonais durant cette période. D’autre part, nombre présentent leur propre cas pour justifier cette évolution : cependant, rien ne dit qu’ils n’étaient pas plus motivés pour apprendre l’esperanto que pour apprendre l’anglais, assimilé aux cours. Il y a de nombreux individus qui connaissent bien le sindarin (une des formes d’elfiques inventée par Tolkien), voire le quenya, le khuzdul et d’autres langues qu’ils n’ont sûrement pas apprises à l’école... Et pourtant, ces langues n’ont jamais été conçues dans un souci de simplicité ! Personnellement, je considère que le meilleur moyen d’apprendre une langue reste le bain linguistique, et j’en ai eu la démonstration cet été : après un mois passé dans un pays hispanophone, j’ai amélioré mon vocabulaire et me suis souvenu des conjugaisons, tandis que l’un de ceux qui m’accompagnait, qui n’en avait jamais fait, se débrouillait aussi bien à la fin du séjour que moi au début (sachant que j’ai fait 5 ans de LV2 d’espagnol). Or, l’esperanto ne provenant pas d’un pays spécifique, ce biais n’a aucune chance d’être utilisé. Certes, un mois, c’est plus que cinquante heures ; mais la différence, c’est que j’ai appris auprès des gens et non des livres, lors de discussions, ce qui est plus intéressant. En outre, les cours de langues, ce sont souvent aussi des cours de civilisation, ce qui est impossible pour l’esperanto... Enfin, j’aimerais signaler que l’absence d’un article francais sur l’esperanto n’est pas FORCEMENT une manoeuvre volontaire révélant un profond problème psychologique ; c’est juste qu’il n’est pas possible de parler de tout, et que le plus souvent, la presse se cantonne à l’actuel (tandis que l’esperanto serait plus un mouvement de fond, c’est-à-dire qui ne connait pas un essor brusque, mais une progression régulière). Devrais-je me plaindre de ce que l’on traduit en dix fois moins de temps les livres de Martin (auteur du « Trône de fer ») que les HoME de Tolkien, accusant les traducteurs de suivre une mauvaise ligne éditorialiste ? Non, je réalise que la première série connait un plus grand retentissement que la seconde...


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