• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Daniel Roux Daniel Roux 24 mai 2013 19:55

L’école est le symbole républicain de l’égalité des chances et de la laïcité mais les cours de récréation n’ont jamais été un lieu protégé des violences. Les tyrans ont toujours existé : « Tu vas voir ta gueule à la récré ! » n’est pas que le titre d’une chanson.

Au bon vieux temps, les instituteurs étaient respectés par les familles au même titre que le maire et le curé. C’était l’époque où l’enfant devait vendre des billets de loterie dans la rue pour telle ou telle cause, où il servait d’otage lorsque les familles rouspétaient. L’époque durant laquelle moins de 2% des enfants d’ouvriers parvenaient à l’université. Tout le monde trouvait cela normal, chacun à sa place. Il y avait évidemment des voyous, des blousons noirs, mais ils étaient mis rapidement sur une voie de garage et s’ils ne s’amélioraient pas, la maison de correction, puis la prison ou l’armée coloniale, puis.. ils allaient vers leur destin.

Les temps ont changé, le respect est devenue une valeur à géométrie variable en fonction des milieux sociaux, des familles, des cultures, du niveau d’éducation, des exemples montrés dans la vie ou les médias ou internet, par ceux qui ont des responsabilités, comme les politiques, les patrons ou les parents.

Les professeurs ne sont plus protégés par leur statut socio-professionnel et ont dû en rabattre. La cours de récré englobe la salle de classe. Les caïds veulent y faire la loi là comme ailleurs.

Les dirigeants de l’éducation nationale mettent rarement les pieds dans les écoles et les collèges. Ils vivent dans une bulle, la tête pleine des théories classiques sur la pédagogie, l’éducation, la psychologie des enfants, la mixité sociale, l’égalité des chances, toutes ses belles valeurs qui entretiennent leur auto-admiration et subliment leur mission.

Ils ne veulent pas entendre parler de problèmes de discipline, de racket, de harcèlement, de rien qui pourrait faire dire médias qu’ils ne maîtrisent pas la situation. Leur politique est celle de l’autruche, leur philosophie, l’angélisme.

Rien n’est jamais de leur responsabilité. Les élèves et leurs familles se plaignent ? C’est parce qu’elles refusent la mixité sociale et pêchent par élitisme. Les professeurs se plaignent, silence dans les rangs, « Un bon professeur sait se faire respecter ! » et puis n’oubliez pas que vous êtes des privilégiés, que vous avez un emploi sûr et un salaire que beaucoup vous envieraient.

La solution ? Séparer au plus tôt sans état d’âme, dans l’intérêt général les violents des autres. Les familles aisées l’ont bien compris qui se réfugient dans les écoles privées et sélectives, subventionnées par nos impôts.

L’urgence est de protégé le plus grand nombre contre les exactions d’une minorité. Des critères d’exclusion provisoire ou définitive, quelques soit la classe, sans angélisme et sans faiblesse, au premier rang desquels figureraient l’acte violent devraient être mis en place au niveau national. 

C’est à l’état de trouver des solutions, de s’occuper des asociaux, de leur donner les moyens de s’en sortir s’ils le peuvent et le veulent. Ce n’est pas aux élèves c’est à dire aux enfants, ni aux professeurs dont le métier est d’enseigner, de subir les conséquences des errances et de la démission des pouvoirs publics.

  


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès