pas d’illusions sur la volonté de négociation, d’abord lorsque Fabius déclare refuser la présence de l’Iran sur la table, il a tout coulé d’avance, bachar n’étant plus qu’un cache-sexe ;
ensuite lorsque l’ALS déclare aujourd’hui que le hezbollah sera désormais visé au Liban même, c’est une volonté d’étendre le conflit hors frontières, avec joviales perspectives au Yemen et à Bahreïn...
Y ajouter enfin aujourd’hui aussi une intention d’armer l’ALS - qu’on pourrait certes lire comme une volonté de se donner bonne conscience un peu tard - et le tableau est complet.
car si le hezbollah, qui constitue désormais la vraie force de frappe iranienne de bachar, triomphe bien, c’est seulement dans une région limitée, et sur une bataille ponctuelle, la Syrie étant trop vaste à l’échelle du hezbollah conçu selon les dimensions libanaises.
Le match est donc loin d’être fini, et tous les acteurs loin de vouloir la récré.
En ce sens, l’armement hypothétique à venir va sérieusement jouer pour la prolongation du conflit, ainsi que son extension géographique avec double objectif provisoire : bachar et le hezbollah.
l’ennui, le gros ennui, c’est que si bachar trouve peu de syriens prêts à mourir pour sa cause, côté hezbollah par contre c’est exactement l’inverse, et l’expression « fous de dieu » n’est ici pas vraiment une métaphore, ils ne demandent pas mieux, ils sont surentraînés, et ils sont quelques dizaines de milliers...