Bonjour Mr Thévard,
Je crains que la situation de l’aérien ne représente la situation de nos sociétés toutes entières, qui mettent toute leur énergie, au propre comme au figuré, à durer le plus possible, plutôt qu’à accepter de prendre en compte les contraintes déplaisantes qui se font jour.
Il est tard, très tard, bien plus tard que les gens ne l’imaginent. Car pour durer encore un peu, nous sabotons notre futur, à savoir les ressources qui auraient été nécessaires à une adaptation raisonnée et en ordre aux futures contraintes, et notre environnement.
Je pense bien sûr aux schistes, mais au-delà de ceux-ci et du climat, nous continuons dans la logique de rentabilité de court terme, avec des modèles économiques qui ne valorisent pas les ressources naturelles, et qui nous font donc tendre vers l’exploitation prioritaire des ressources les plus accessibles, nous laissant pour l’avenir les moins accessibles ... que nous serons bien en peine d’aller chercher. Ce sont toutes les catégories de matières premières, énergie ou autres, qui sont concernées par cette triste pratique. Le problème n’est pas qu’énergétique, loin de là.
Et l’avenir se rapproche à grands pas, sans que cela se voie, tant nous distordons le présent pour cacher cet avenir.
Pour le gestionnaire que je suis, la situation présente est apocalyptique. Les principales économies mondiales, après avoir puisé dans l’épargne via l’endettement autant qu’il était possible, ont industriellement créé de la monnaie pour dissimuler les lignes de fracture.
Mais cette stratégie elle-même semble proche de sa fin, et derrière, il n’en existe plus d’autre pour durer encore.
C’est donc la récession mondiale et définitive qui nous semble promise dans les années qui viennent, et je doute que nos organisations économiques et sociales survivent longtemps dans un tel contexte.
Nul besoin d’une nouvelle hausse du prix de l’énergie pour moi : le niveau actuel n’est pas tenable, même à moyen terme. Nous ne tenons que par un artifice, la création de monnaie, qui présentera bientôt plus d’inconvénients (bulles économiques, inflation) que d’avantages.
Il était hélas prévisible que nous en arriverions là. Nous sommes davantage cigales que fourmis.
Mais attention, aussi incongru cela puisse-t-il paraitre à ce jour, l’hiver approche.
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