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BA 4 juillet 2013 20:51
Le Conseil constitutionnel a demandé que Nicolas Sarkozy restitue l’avance forfaitaire de 153.000 euros dont il avait bénéficié en tant que candidat. De même, il doit verser au Trésor public le montant du dépassement constaté par la CNCCFP. 

Surtout, cette décision du Conseil Constitutionnel prive l’UMP du remboursement de 47,5 % des dépenses autorisées, soit près de 11 millions d’euros. Ceci, alors que l’UMP est déjà au bord du gouffre financier , endettée, avec une dotation publique annuelle passée après la défaite aux législatives de 2012 de 35 millions à 21 millions d’euros.

A l’UMP, en interne, avant la décision du Conseil constitutionnel, on espérait que seule une partie des 11 millions d’euros ne serait pas remboursée en faisant valoir que cette décision aurait un impact important pour tous les futurs présidents sortants souhaitant se représenter. Les Sages ont bien pris soin de préciser que la législation n’a pas pour objet de limiter les déplacements ou manifestations du président en exercice mais que ceux ayant «  un caractère manifestement électoral  » doivent être déclarés.

Fraîchement confirmé à la présidence d’un parti dont les membres semblaient ce jeudi tétanisés, Jean-François Copé s’est fendu d’un communiqué laconique, prenant acte de cette décision et annonçant une réunion du bureau politique la semaine prochaine. Il a rencontré Nicolas Sarkozy dans ses bureaux et a tenu à rassurer les militants en disant que «  la voix de l’UMP ne s’éteindra pas.  » Et a lancé un appel à une grande souscription nationale.

A l’UMP, avant la décision, certains avançaient que la répartition des coûts entre le parti et Nicolas Sarkozy se poserait. Ses partisans ont commencé à contester cette décision, telle Valérie Debord, déclarant sur BFMTV que «  ce n’est pas la loi  ». Brice Hortefeux a dénoncé au «  Monde  » une «  volonté d’asphyxier Nicolas Sarkozy  ». François Fillon, qui vise 2017, a lui pris un malin plaisir à déclarer que c’est «  toute la famille politique qui devait assumer les conséquences financières  ».

Nicolas Sarkozy, dont le retour est une question lancinante à droite , a assuré, pour «  retrouver sa liberté de parole  », démissionner «  immédiatement  » du Conseil constitutionnel. En tant que membre de droit il ne peut le faire, il peut en revanche ne plus siéger. Sa réaction lance quoi qu’il en soit la contre-attaque, quand la gauche va utiliser au maximum ce rejet pour contrer toute éventualité de retour. Tant cet épisode, doublé du bruit incessant des affaires, jette une ombre sur son parcours. «  Non seulement il a perdu, mais en plus, il laisse une UMP en charpie  », lâche un cadre du parti. Ambiance.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202875356758-le-conseil-constitutionnel-rejette-le-compte-de-campagne-de-sarkozy-582808.php

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