Dans ces cinq articles écrits par un « nous » imbu de sa personne, le summum de la tricherie avec les mots est atteint.
Il est pourtant simple de dire que la cinquième république n’est pas une démocratie, et d’expliquer pourquoi en quelques phrases :
La constitution a été écrite par les élus, pour les élus, qui se donnent ainsi les pleins pouvoirs en se protégeant contre toutes revendications populaires, alors que le rôle d’une constitution est de protéger le peuple contre les abus de pouvoir des représentants qu’il a choisis pour assurer l’égalité des droits pour tous.
On peut ajouter deux choses à ça :
– Notre constitution assure l’irrévocabilité de nos élus.
– Nos représentants sont nos maîtres, alors que dans une démocratie c’est l’inverse : c’est le peuple qui est maître des représentants qu’il choisit.
– Nos représentants ne sont pas choisis par nous (le peuple), puisque seules les élites ont la capacité effective à se porter candidats.
Un coup d’œil du côté de nos voisins Suisses montre un modèle de démocratie qui se démarque clairement de notre oligarchie :
La constitution Helvétique présente des singularités par rapport aux constitutions des autres
États prétendus démocratiques, notamment :
– Elle est régulièrement révisée.
– L’initiative populaire permet en effet de modifier la Constitution
fédérale, pour autant que le projet concerné ait été approuvé par le
peuple et les cantons.
– Elle a établi le principe de subsidiarité, en vertu duquel les cantons sont
souverains en tant que leur souveraineté n’est pas limitée expressément
par la Constitution fédérale (cantons peut s’entendre régions).
Sans prétendre que la Suisse est un modèle parfait de démocratie, à tout le moins elle s’en approche incontestablement plus que notre cinquième république.