restons en donc sur le plan strictement budgétaire. Ce qu’il y a de bien avec le cas des enseignants du premier degré (instits et profs des écoles) c’est que le cout réel est le même (rémunération identique entre le privé et le public, avantages similaires, ce qui n’est pas le cas pour les profs du secondaire).
Si vous cherchez à quoi correspond en cout salarial (brut + charges patronales) les 48000 €/an avancés dans le bleu du budget, vous tombez sur un professeur des écoles au dernier échelon. Les 38000 € du privé correspondent à peu près au 2/3 de la carrière. Comme tous les instits du public ne sont pas au dernier échelon (hélas pour eux) cela veut simplement dire que la prévision budgétaire fait passer sur les dépenses salariales quelque chose qui n’est pas du salaire.
Alors pourquoi seulement sur le public et pas sur le privé, probablement parce que les directeurs du privé regardent les chiffres et ne veulent pas être associés à ce qui ressemble à une magouille budgétaire.
Ce que mettent en fait en avant ces chiffres, c’est l’opacité qui prévaut dans le bidget de l’état. De fait le ministère concerné (ici l’EN) fait des prévisions de bidget, puis va devoir défendre son bout de gras face aux Finances, qui veulent en lacher le minimum et vont donc sabrer tout ce qu’ils peuvent. Par exemple dans l’exemple de l’EN, les lignes pour payer les contractuels et autres remplaçants vacataires.
Alors que fait l’EN ? il utilise une astuce de la LOLF appelée fongibilité asymétrique. En bon français, ça veut dire que vous avez maintenant le droit d’utiliser de l’argent restant sur une ligne budgétaire pour payer autre chose avec, sauf que vous ne pouvez pas payer des salaires avec autre chose qu’une ligne budgétaire destinée aux salaires.
Donc en gonflant la ligne « intouchable » des dépenses de traitements des fonctionnaires, l’EN se constitue un bas de laine, qui est limité effectivement par l’indice maximal de traitement + les primes.
En conclusion, le vrai problème est que le budget de l’Etat n’est ni sincère ni véritable, mais une vaste partie de poker entre les Finances et les autres ministères, avec peaux de bananes et chausse-trapes à tous les étages.
Si on obtenait déjà que cela change, ensuite, et ensuite seulement, on pourrait faire des comparaisons
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