@Pierre Régnier
Je n’arrive pas à poster dans votre Réagir à ce message, je poste dans Réagir à l’article
Moi qui suis d’accord avec vous sur « l’intellectualisme désabusé » dans lequel, chez nous, « se réfugient ceux qui pensent encore » (en tous cas beaucoup d’entre eux) j’ai évidemment, comme vous avez pu déjà le constater, une opinion contraire à la vôtre sur « les autorités chrétiennes comme judaïques« qui »trouvent dans cette montée en puissance de l’islam une sorte de « catalyseur » pour pousser l’Europe chrétienne à se tourner vers son christianisme. Elles se frottent les mains, voyant en l’islam un secours, une aubaine pour réveiller l’élan chrétien dans les cœurs des Européens ».
Je ne me réjouis pas, ce n’est qu’un processus historique auquel on n’y peut rien du moins pour l’instant. Et il n’y a pas de trahison, simplement des gros intérêts en jeu auxquels vous n’avez aucune idée de l’importance qu’ils représentent. Les responsables européens tant politiques que de l’Eglise défendent âprement les intérêts de l’Europe, bien plus et au-delà de ce que vous pensez. Evidemment vous ne pouvez savoir les enjeux car si vous les saviez vous ne parlerez pas de trahison mais plutôt de haute sécurité stratégique pour l’Europe. Des enjeux qui ne s’écrivent pas non pas que cela est interdit mais sont tellement diffus qu’ils sont presque impalpables à la vox populi. Aussi vous pouvez dire tout ce que vous voulez, vous serez à côté, excusez-moi d’être direct. Même Hollande qui avez un programme de profane avant d’être président, mais aussitôt devenu et mis au parfum par les décideurs d’Europe, i.e. A. Merkel et compagnie, Mr Hollande a changé de discours, il est devenu plus réaliste pour ne pas dire pragmatique.*
Eh oui, les faits sont têtus. Quant à « Leur devoir est au contraire de débarrasser le christianisme de ce qui reste criminogène dans sa théologie et qui, depuis 15 siècles au moins, alimente le pire de l’islam », vous n’êtes pas du tout, vous prêchez sur un désert. Et encore, excusez-moi d’être direct.
Vous me dîtes « En jouant sur les mots (mais ça semble convenir à franc) vous expliquez que Dieu « ne fait pas du mal » mais qu’il y a bien « un plan divin où le Mal est nécessaire, en tant que référent au bien (sans le Mal, le bien n’ayant plus de contraire serait sans sens) mais aussi comme force contre laquelle l’homme doit en permanence lutter pour exister (et pour gagner en quelque sorte sa sérénité et sa plénitude) ». A cette conception très répandue j’opposais ceci dans un petit essai de mars 2000 (dont n’a voulu aucun éditeur), « Désacraliser la violence religieuse » »
Je vous réponds. Tout d’abord, je ne joue pas sur les mots, les mots sont trop importants pour moi pour que j’y joue. Ils ne sont pas du tout un jeu parce que je cherche à comprendre. Parce que si cela eut été, nous serions devenus nous-mêmes mensonges et dès lors, tout sens d’être n’aurait plus sens d’être, i.e. dérision. En second lieu, votre essai « désacraliser la violence religieuse » dont aucun éditeur n’en a voulu, probablement parce qu’il était utopique, et probablement peu commercialisable. Mais savez-vous que la violence religieuse est aujourd’hui sacralisée parce qu’elle est porteuse, je vous donne une toute petite donne, sans cette violence sacralisée, la Banque centrale européenne serait incapable d’user de la planche à billet pour venir au secours de la Grèce, de Chypre, de l’Espagne, de la France, de l’Allemagne, etc., et parmi ces pays, les médias ne font état que des petits et non des grands et étrange les grands pays s’endettent à moindre frais auprès des marchés, etc. , etc., etc. Savez-vous que si vous percevez une retraite je suppose en France, et que s’il n’y avait pas cette violence religieuse, la BCE devenue inopérante, on vous aurait ponctionné au même titre que les Grecs, les Chypriotes, etc.
Evidemment, vous ne pourriez comprendre les causes à effets entre la violence religieuse en particulier dans le monde de l’Islam et l’extension de ses conséquences sur le reste du monde, en particulier l’Europe où l’islamophobie est présente mais en porte à faux avec les décideurs. C’est la raison pour laquelle, j’essaie d’expliquer par une voie philosophico-économique de l’herméneutique du monde de l’Islam dans le développement du monde.
J’espère que lorsque je terminerais la partie III, vous comprendriez mieux les méandres des relations internationales sur le terrain économique et les enjeux qui se jouent dans le monde.
Quant à « C’est seulement le meilleur de l’homme qui est Dieu, pas le pire, pas même le simplement mauvais, pas même le seulement imparfait. Dieu, c’est le parfait de l’homme, cette part de lui-même à laquelle il aspire et qu’il sait ne pouvoir atteindre jamais. Mais cette part est si mystérieuse et si belle dans son imagination qu’il veut lui donner toute la place. Il la fait toute puissante et infinie. C’est pourquoi il la projette hors de lui-même et la nomme Dieu. C’est pourquoi il sait qu’il « peut s’y fier ». C’est pourquoi elle est pour lui absolument sacrée.
L’autre part de l’homme, cependant, celle qui va de l’imparfait au pire déforme Dieu en permanence. C’est la vie ! Les difficultés, les fatigues, les angoisses, les égarements de toutes sortes, les nécessaires combats de la vie déforment à chaque instant la part inconnaissable et inatteignable de l’homme. Et l’homme se trompe et fait Dieu à son image. Il le fait même violent. Quand il déraisonne complètement il oublie l’aspiration merveilleuse qui lui a fait inventer Dieu, et il va jusqu’à sacraliser sa propre violence qu’il a projetée en lui. », je vous remercie pour ces phrases qui viennent de votre cœur.
Bonne nuit
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