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Stof Stof 26 juillet 2013 21:51

Ce que certains théoricines de droite, pas toujours inspirés, semblent oublier c’est que pour qu’une économie fonctionne il faut que l’argent circule. Or, dans une optique permanente de déflation salariale (par la déolcalisation), on affaiblit le pouvoir d’achat de la classe moyenne et par la restriction des aides sociales, on fait plonger les plus fragiles dans la pauvreté.
Or la pauvreté a des coûts directs (vols, épîdémies etc.) , et indirects (police, prison) plus élevés que les coûts sociaux pour les éviter. Du moins si l’on prend les coûts globaux pour la société et pas uniquement le budget de l’état.
Mais si la classe moyenne est touchée alors sa consommation baisse, et donc le PIB du pays. Car ce qu’on ne dit jamais assez c’est qu’une des grandes forces de la France c’est sa grande classe moyenne, les faibles inégalités et sa capacité à lever l’impôt. Car tout ceci fait circuler la monnaie et permet une grande activité économique diversifiée.
C’est sur ce substrat économique que peuvent se bâtir des fortunes industrielles. Sans une large classe moyenne, les entreprises ne trouvent pas l’environnement économique favorable à leur expansion.
Contrairement à la théorie du ruissellement, sans classe moyenne, pas de riches. Si l’on creuse les inégalités, si l’économie réelle passe en récession/déflation, la finance internationale ne trouvera plus de revenus nulle part.
Certes, une petite classe d’ultra riches pourra pendant un temps faire vivre l’industrie du luxe, mais les riches deviendront petit à petit moins riches et/ou moins nombreux.
L’exil fiscal, le dumping salarial et social vont tuer les classes moyennes à terme, ainsi que toute l’économie qui en dépend directement (automobiles, électronique etc.), entrainant dans son sillage la faillite des grandes industries.
C’est le flux monétaire et la vigueur des échanges qui créent la vraie richesse. Or de toute l’histoire économique moderne, ce flux n’a jamais était aussi contraint. On parle alors de « surproduction » alors qu’il s’agit en fait d’un grave manque de redistribution des richesses.


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