Ah, punaise ! 373 mots, même pas autant que dans un commentaire ! Et ça passe la modé ça ?
"Seulement des ambitions...
"A l’UMP, il n’y a plus d’idées, il n’y a plus que des ambitions". Rachida Dati, en personne, dénonce en ces termes la guerre des chefs qui a déchiré et divisé ce parti. L’ancienne garde des Sceaux Rachida Dati a la dent dure et le propos féroce pour évoquer la situation de son propre parti : qui pourrait la contredire ?Au sein même de ce parti, des voix se sont élevées pour souligner des ambitions exacerbées, des haines irrémédiables, des querelles sans fin... Les militants eux-mêmes avaient exprimé leur désarroi lors de l’élection controversée du président de l’UMP. La politique actuelle ne se réduit-elle pas d’ailleurs aux ambitions ? Au coeur même du parti socialiste, on perçoit des rivalités, des luttes d’influence. Les hommes politiques déçoivent, ils manquent de visions à long terme, ils ne pensent souvent qu’à gagner les prochaines élections et les véritables projets font défaut. On a annoncé un retour probable de Nicolas Sarkozy en politique mais qui ne voit la faillite de ce président durant son quinquennat ? Qui ne voit aussi le désir de revanche du personnage ? L’ambition, c’est bien ce qui gouverne et taraude tous les hommes politiques : ils en viennent à oublier leurs missions fondamentales, la volonté de faire avancer et progresser une nation. Après tant de luttes internes, un parti tel que l’UMP pourra-t-il se redresser ? C’est peu probable, les français sont las de ces combats incessants vides de toute projection politique. Actuellement, aucun chef naturel n’émerge à l’UMP, il faudra sans doute faire appel à des primaires pour désigner ce chef et là encore, les luttes seront sanglantes... L’actuel gouvernement fait face aussi à des divisions, des dissensions qui paraissent irréconciliables... Les ambitions, toujours les ambitions, le désir de s’emparer du pouvoir pour en goûter tous les avantages... Si, désormais, l’homme politique se réduit à ses ambitions, c’est sans doute parce que le pouvoir comporte trop d’attraits, trop d’avantages substantiels : il faudrait les réduire afin que la fonction politique retrouve une vraie noblesse, un vrai désintéressement... L’ambition devrait être désir de bien faire : elle n’est plus que recherche d’honneurs, de considération, de privilèges. L’ambition n’épargne aucun homme, aucune femme politique. L’ambition l’emporte sur toute autre considération."
Bravo rosemar, brillante analyse !
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