Mes moyens me permettent d’acheter plus de livres que je ne peux en lire, d’avoir la carte des Amis du Louvre, laquelle me permet de passer en moyenne trois ou quatre heures par semaine devant des Poussin, des Chardin ou des Boucher, de m’asseoir un moment à une terrasse dans l’une des plus belles villes du monde et de passer souvent deux heures le soir à la bibliothèque de Beaubourg. Que désirer de plus ?
Si j’avais un yacht ou un avion particulier ou même une simple bagnole, ce qui semble nécessaire à beaucoup pour être heureux, cela n’aurait de sens que si je m’en servais pour m’éloigner de Paris, mais je me garde bien de le faire : au-delà du périphérique et dans la pure nature, je tombe dans la mélancolie.
La question n’est donc pas de savoir si on est riche ou pauvre, mais de savoir si on est Parisien ou pas. Et si on ne l’est pas, même milliardaire, on est dans un sale pétrin. Aussi faudrait-il, pour effacer cette répugnante injustice, corriger la déclaration des droit de l’homme de la manière suivante :
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