Bonsoir Gabriel,
Mon commentaire va un peu détonner par rapport à ceux écrits plus hauts et je m’en excuse d’avance.
Je n’ai connu qu’un seul service de soins palliatifs, pour l’un de mes proches, et c’était l’horreur. Pas une once de cette humanité que vous décrivez et qui m’a tellement touchée dans votre texte magnifique, mais qui ne correspond en rien à mon expérience personnelle. Un personnel soignant indifférent, parfois même froid, faisant mécaniquement les gestes qui soignent sans chercher à soulager, incapable de prononcer un seul mot de réconfort, et encore moins de prendre une main, d’offrir un sourire. Si la famille n’est pas là dans des moments pareils, la personne meurt dans la plus totale solitude et le dénuement affectif.
Une fois la personne partie, on nous a virés manu militari de la chambre pour faire je ne sais quoi de médical, froidement, de façon robotisée, on ne nous a pas dis un mot, on ne nous a même pas offert un remontant alors que nous étions sous le choc.
Certes, c’était il y a longtemps maintenant, et les choses ont peut être changé. Le personnel a été formé, sans doute, pour mieux répondre à ce genre de situation. Ne refusait-on pas, il n’y a pas si longtemps, d’’administrer de la morphine aux mourrant sous divers prétextes ?
Mais que penser si l’on doit en arriver à « former » les gens à être humains ? Comme si cela ne devait pas venir spontanément, du plus profond de soi-même. Non, il faut « former » le personnel hospitalier.
Merci pour ce texte superbe, Gabriel, je crains seulement qu’il ne reflète toujours pas l’ensemble de la réalité.
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