Bonjour, La Râleuse.
Bravo pour ce coup de gueule lucide et pertinent dans son constat !
Contrairement à ce que dit Gaijin (que je salue), cette culture ne nous a pas été imposée, nous nous la sommes imposée nous-mêmes, le grand tournant ayant été la mode yé-yé des années 60, et l’apparition de tous ces chanteurs aux noms américains : Johnny Hallyday, Dick Rivers, Eddy Mitchell et tant d’autres, passés à la trappe, à l’image de ce gars que j’ai bien connu et qui n’a pas percé malgré son patronyme de scène dans l’air du temps : Samy Jones !
Le phénomène des tropismes exotiques n’est pas nouveau : au cours de l’histoire, il y a eu des modes, plus ou moins durables, qui ont mis sous les feux de la rampe l’Egypte ou les pays colonisés d’Afrique noire ou d’Asie, mais cela concernait principalement les classes bourgeoises. La différence est sans doute venue de l’énorme puissance américaine qui s’est emparée de cet attrait apparu lors des sixties (avant il était très marginal) pour envahir progressivement tous les secteurs de la société en s’appuyant sur des jeunes de plus en plus autonomes relativement à leurs parents et assez largement conditionnés par l’émergence des médias audio de masse.
Le plus désespérant est que le mouvement se poursuit et phagocyte désormais les cultures asiatiques et africaines. Nous allons donc vers une culture unique, et nos bons vieux patrimoines culturels ne seront plus bientôt que des objets de musée. Hélas !
Cordialement.
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération