Quelle hérésie que ces burgers, milkshakes, et sodas hautement caloriques consommés maintenant par trop d’adultes au détriment de nos bons vieux sandwichs jambon/beurre mangés à la table d’un café, accompagnés d’un honnête verre de Beaujolais ou d’eau plate selon les goûts !
Hé, pourquoi donc les fast-food ont ils eu autant de succès ? C’est à cause en premier lieu des cafetiers et bistrotiers français qui , voyant qu’ils possédaient de fait un monopole sur la restauration rapide, n’ ont fait AUCUN effort et ont passé des décennies à refiler à leurs clients des sandwichs rances et mal préparés à prix d’or, comportant plus de pain que de beurre ou de jambon, quand il y en avait !
L’ouverture des premiers fast-foods a sonné leur glas en offrant aux jeunes et aux étudiants un repas moins cher et mieux préparé.
Quelle calamité que ces Mac Do qui déciment les restaurants routiers où, pendant les longs trajets, on s’arrêtait pour se sustenter d’un plat du jour roboratif et sain dans une ambiance autrement plus conviviale avec les camionneurs qui s’interpellaient en franchissant la porte.
La encore, vous savez pourquoi autant de restos ont fermé ? Laissez-moi vous raconter une petite histoire : lors de la grande grève des routiers de 95, mon père s’est trouvé bloqué à la frontière italienne pendant plus d’une semaine. Passage de col impossible et derrière, la route fermée. Un seul restaurant accessible. Si le prix du repas était raisonnable, plus le temps passait, plus le prix affiché montait ! Il avait pratiquement doublé à la fin du mouvement.
Ensuite, il y eu le retour de bâton. La route libérée, les routiers sont partis et ont fait passé le message au sujet de ce resto et du comportement du patron. Quelques mois après, privé de clients, il mettait la clé sous la porte.
Mais, qu’en avions nous besoin alors qu’il nous suffisait de restaurer cette coutume pascale de mon enfance qui nous envoyait, par groupes de bambins armés de crécelles fabriquées par nos papas, à travers les rues du village.
Dans le nord du pays, à la Toussaint, les enfants déambulaient dans les rues avec des betteraves creuses illuminées d’une bougie et faisaient du porte à porte à la Saint-Martin.
En fait, Halloween n’est que revival d’une fête païenne celtique qui a été adaptée selon les coutumes des différents pays.
De quel complexe étrange souffrons-nous qui nous incite à préférer une culture étrangère à la nôtre ?
On peut dire qu’en réalité, la culture américaine et européenne sont issues d’une seule et même tradition, qui se sont développées de part et d’autre de l’ Atlantique. Après tout, les USA ont été fondés à partir des colonies britanniques. Cela explique le cousinage proche de nos deux cultures et le pourquoi de son acceptation aussi rapide.
À même inciter nos jeunes à occulter cette culture qui est la nôtre si j’en crois les derniers programmes scolaires proposés par les grands décideurs de l’enseignement favorables à l’éradication pure et simple de l’apprentissage d’une partie de notre histoire. (Fichtre, Henri IV, Louis XIV, et Napoléon 1er, éjectés de notre patrimoine culturel ! Rien que ça ! Décidément, nous sommes bien peu de chose) pour la remplacer par l’étude des empires Songhaï, Han, ou Gupta (sûr que ces connaissances vont leur être autrement utiles à nos jeunes futurs chercheurs d’emplois).
On ne peut pas comprendre notre monde si on ne comprend pas son passé. Il n’y a aucun mal à consacrer un peu de temps aux cultures et aux histoires étrangères. La société française n’est plus fermée et repliée sur elle-même. La Mondialisation a fait que toutes les sociétés, toutes les cultures avancées sont en contact. Les comprendre est devenu primordial pour se comprendre.
Et le plus étrange sans doute est que, dans le même temps, la grande majorité des français, qui goûte tant l’américanisation, refuse la mondialisation et s’accroche à ses racines nationales, voire régionales.
Non, les Français ne refusent pas la Mondialisation dans leur grande majorité, bien qu’ils aimeraient parfois qu’il y ait plus de règles de protection par exemple. Quand au régionalisme, il est bien souvent folklorique et se limite aux spécialités culinaires ( et aux alcools locaux...), laissant de coté les langues locales.
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