Cher rédacteur,
Je pense que vous ne poussez pas le bouchon assez loin, ni vous ni les traines-savate qui semblent vous supporter, faute d’avoir à se lever sans doute pour mieux profiter de la douce vie d’assistés que la République propose.
Allons donc au bout de la démarche. Refusons d’aller chercher son pain le dimanche matin. Refusons de voyager entre le samedi 20h et le lundi 6h. Refusons d’être malades, accidentés, bloqués dans un ascenseur, ou que sais encore, la nuit ou le week-end week. Prions pour ne pas avoir une fuite d’eau ou une coupure de courant sur cette même période sacrée. Refusons clairement de se détendre en boîte, ou tout simplement autour d’un verre une fois le soleil couché.
Qu’est qu’on est bien dans sa voiture sur la route jusqu’au lundi matin après avoir éclaté un pneu le dimanche...
Les exemples se comptent par centaines et je n’ai que quelques minutes à vous consacrer. Dommage, votre philosophie mériterait une longue dissertation. Ce qui m’agace par dessus tout, c’est que les gens de votre espèces qui regardent avec envie, pour ne pas dire jalousie, ce qu’il y a dans mon assiette, ne se demandent pas comment je la remplis. C’est peut être parce que je travaille. Mon emploi du temps ne me permet pas le luxe de me reposer quand je le veux, mais quand je le peux. Je ne me plains pas, c’est mon choix de vie. Laissez moi travailler et améliorer mon quotidien et celui de ma famille. Mes enfants ne seront peut être pas des polytechniciens, mais ce ne seront pas des fainéants.
Cordialement,
Oliver Hache