Monsieur
Le jour où j’aurai décidé de me débarrasser de vous, vous vous retrouverez le soir même dans un camps au fond de la Sibérie enveloppé d’un silence que la presse ne parviendra pas à franchir. C’est le privilège que nous avons, nous autres princes russes, sur vous autres, occidentaux prompts à dégainer maladroitement sur tout ce qui vous dérange.
Pourquoi me serais-je stupidement exposé à faire assassiner cette malheureuse femme ? Si j’avais commis cette faute, la presse connaîtrait déjà le nom du groupe d’opposants à qui j’aurai fait porter le chapeau. La gestion de la communication fait partie des traditions de la maison FSB depuis... disons Catherine de Russie.
Staline, que vous citez maladroitement, disait que la mort d’un homme est un drame, la mort d’un million d’hommes une statistique. Pourquoi créer un drame quand personne ne songe à parler de l’enfermement de centaines d’opposants qui disparaissent même des statistiques ?
Enfin, je remarque que vous n’avez fait aucune mention de la concentration de la presse russe dans quelques mains qui me sont fidèles. Auriez-vous peur d’un quelconque rapprochement avec des pratiques occidentales ? Il est bien plus efficace de virer un journaliste que de l’assassiner. Juste une affaire de management.
Poutine.
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