Corrigez moi si je me trompe, mais l’auteur de l’article attire notre attention sur un possible risque de santé publique qui nous concernerait plus ou moins directement à courte échéance. Risque induit par la consommation de poissons contaminés par les radiations liées à Fukushima.
Ce qui suit de cette intervention, c’est que le nucléaire représente un danger et qu’il faut en sortir le plus vite possible, ou alors s’attendre à des quantités de victimes.
Notre vie toute entière est basée sur la notion de risque/bénéfices. Nous jouons constamment avec cet équilibre dans notre moindre prise de décision, aprfois de manière complètment inconsciente. Quand je traverse hors des clous ( risque/danger ), quand je force le passage dans mon métro ou RER au risque de me faire coincer par la porte, quand je ne mets pas de tapis antidérappant dans ma baignoire ou ma douche, etc....
Le tout étant de savoir quel est l’équilibre à atteindre et quels risques cela fait peser sur nous par rapport à ce que cela nous apporte. L’article sous entend que le nucléaire représente un trop gros risque, quel que soit le bénéfice qu’il apporte et qu’il faut donc s’en débarraser au plus vite.
Ma question est la suivante. Combien de morts sont directement liés à la centrale nucléaire de Fukushima depuis quasiment 3 ans que l’incident a eu lieu ? Réponse : 0. Sur la même période, et en France uniquement, combien de morts sont liés à la circulation routière, au tabac et à l’alcool ? Réponse, respectivement 10 000, 150 000 et 150 000.
Du coup, quel est le plus grand risque pour notre vie ? Le nucléaire, la voiture, le tabac ou l’alcool ?
Si tant est qu’une sortie du nucléaire soit inévitable et nécessaire, ce n’est certainement pas en jouant sur la peur des gens, en se basant sur des éléments biaisés, voir même complètement faux ( voir carte en ouverture du sujet par exemple ), qu’on fera changer les choses. Il est nécessaire d’avoir des éléments probants, fiables et indiscutables pour travailler sur des bases saines. Parler de danger concerant des poissons qui contiennent 100 fois moins de radiations que ce que nos corps contiennent déà ne fera que discréditer les arguments des « anti-nucléaires ».
Et ce n’est certes pas en essayant de créer une panique absurde et infondée que les choses changeront. Quant à parler de risque subi ou choisi, je rappelle que dans les morts cités au dessus, il y a des victimes n’ayant jamais rien demandé... Un simple constat : en France 55 000 personnes meurent du tabac par an. 55 000 fumeurs qui ont choisi leur mort et se doivent de l’accepter. A ces 55 000 morts, il faut en ajouter environ 6 000 qui eux n’ont jamais fumé de cigarette, n’ont jamais accepté ce risque et qui pourtant vont en mourir.
Alors, pour paraphraser un humouriste, nucléaire à droite, tabac à gauche, choisis ton camp camarade.
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération