Dans son principe la possession exclusive du gros bâton suppose que même si parfois on a tort, on est assuré d’avoir raison quand même in fine. Ce principe confère aussi la qualité de « père protecteur » à l’égard de ses amis et alliés du moment, et de père fouettard à l’égard des ennemis du moment. Il permet de s’ériger en arbitre et en juge. De juger de ce qui est bon ou non à un moment donné de l’Histoire, pour tel ou tel parti en présence. Il permet de porter des jugements de valeur sur les intentions de « l’autre », et ce jugement est sans faille. Il permet de diaboliser « l’autre » au gré des intérêts du moment. Opinions et jugements qui en découlent sont sans appels.C’est le règne de l’arbitraire le plus total et, du procès d’intention permanent, mais c’est comme ça et ne se discute pas.C’est a prendre ou a laisser par la partie adverse qui sait ne pas avoir le choix, sinon...

La vérité est qu’on ne veut surtout pas se trouver en situation de devoir le craindre « l’autre » si pour une quelconque raison un jour l’idée venait de l’agresser. Etant en position de force, on inverse les prémices, allant jusqu’a suspecter systématiquement d’intentions belliqueuses,le candidat (non ami),à l’acquisition d’un gros bâton. En aucun cas ça ne peut être pour se défendre lui aussi.C’est simplement qu’il veut taper sur tout le monde.

Ce principe d’exclusivité, veut que même si c’est un allié qui cherche à acquérir un gros bâton, on use au besoin parfois selon le degré d’amitié, des moyens les plus tordus pour l’en dissuader. Car même pour des amis, les critères exigés pour ce droit de posséder, obéissent à des considérations là encore très subjectives, et pas forcément logiques.

Ce fût le cas lorsqu’un détenteur de gros bâton, décida de favoriser par une collaboration étroite son ami préféré l’Angleterre pour l’obtention d’un gros bâton, tandis que dans le même temps il s’opposait par milles entourloupes et autres procédés inamicaux, aux mêmes velléités d’un autre « ami » nommé la France .Ce dernier finit par se tailler malgré tout son gros bâton, alors il fallut bien s’en accommoder... Feu le Général de Gaulle en savait quelque chose...

Au lieu d’amuser ainsi la galerie n’aurait-il pas été plus sage (donc plus juste) d’agir à l’époque des négociations sur la non prolifération, dans le sens d’un désarmement total (vrai) de tous les pays possédant l’arme atomique, passant par la destruction totale de tous ces armements par les puissances détentrices.

Hormis la désormais célèbre « communauté internationale » représentée uniquement par les USA, l’Angleterre, la France et...Israël, on ne fera jamais admettre a aucun autre pays tant ceux alliés de cette « communauté internationale » ,que la Russie,le Pakistan, l’Inde et la Chine qui manifestement ne font pas partie de la « communauté Internationale » qu’il est normal que certains possèdent ce type d’armement , et d’autres non.

Sauf à prétendre rallier tout le monde à la loi du plus fort. Mais ça c’est une autre affaire...

Seulement il arrive un jour où certains n’acceptant plus les règles de ce petit jeu, édictées par le Club « Communauté Internationale », décident de s’affranchir de cette crainte du père fouettard, et entreprennent de se procurer un gros bâton, afin la dissuasion aidant, ne pas toujours subir les agissements de la « communauté internationale » qui leurs seraient trop défavorables.

La « communauté internationale » tout comme les 4 autres détenteurs de ces armes, soucieux de protéger leurs intérêts, n’ont pas raisonné autrement à l’époque, en se dotant des moyens de la dissuasion.

En ces temps-là, chacun avançait ses « bonnes raisons », toutes plus discutables les unes que les autres...

Pour l’Iran on parviendra peut-être encore à l’en empêcher... pour un temps ? Mais la Corée du Nord il est permis d’en douter sérieusement.

Il faudra bien se résoudre à l’idée de devoir admettre dans le club très fermé un « voyou » , et tout comme pour la Russie ou la Chine jadis, côtoyer ce nouveau venu peu fréquentable.