- On nous a fait peur avec Saddam Hussein, dont on nous a fait croire que l’arrestation ou la mort serait une libération pour l’humanité. Et comme on ne vise pas très juste, on a détruit tout un pays pour neutraliser un seul homme. Et l’humanité est toujours autant angoissée qu’avant, d’autant qu’il y avait autant d’armes de destruction massives en Irak qu’il n’y a de cheveux sur la tête de Barthez.
- On nous a fait peur avec la menace terroriste, leurs présumés énormes réseaux financiers (le 11 septembre n’a pas du couter plus de 1000€ aux terroristes...), et on s’en sert de prétexte pour nous fliquer, nous, les citoyens qui en avons autant à faire du fanatisme que de notre premier biberon.
- On nous fait peur avec l’Iran, à qui on veut interdire de produire de l’énergie nucléaire sous prétexte de ses positions religieuses et politiques (contestables, mais très différentes de ce qu’on en dit dans les journaux, il faut toujours lire les sources (http://www.president.ir/eng/) plutôt que les retranscriptions des journalistes).
Au total, on a rayé plusieurs pays de la carte, tué des populations civiles, pratiqué la torture, et imposé une occupation militaire à des peuples qui n’y sont pour rien. Pourtant, Ben Laden est soit mort de la typhoïde, soit en train de se tordre de rire en lisant les journaux, depuis le fond de sa grotte. On n’a rien arrangé au problème du terrorisme, au contraire on l’a renforcé en massacrant des populations civiles, ce qui provoque -de toute évidence- plus de désirs de vengeance que de paix. Mais le bons sens est une valeur qui se perd...
- De l’autre côté de l’Axe du Mal (des populations civiles qui n’ont jamais rien demandé à personne, qui vivent souvent dans la pauvreté, et qui ont commis le seul crime d’être nés où il ne fallait pas), de l’autre côté, donc, il y a le Bien avec un grand B.
Ce sont les démocraties européennes et américaines, qui, elles, ont le droit à l’arme nucléaire, à l’utilisation de la torture (légalisée depuis peu aux USA dans le cadre des suspects de terrorisme -notion aussi vague que celle de trahison qui avait cours en URSS), au massacre de population civiles, et j’en passe.
Alors, quels sont les plus dangereux ? Nous, les européens et américains, qui tuons au nom de la liberté ? Ou eux, qui vivent dans des pays dévastés par les bombes, ou menacés de l’être de plus en plus chaque jour ?
Nous massacrons des innocents de manière industrielle, mais ce n’est pas du terrorisme. Le terrorisme, ce n’est pas de balancer des bombes sur des quartiers résidentiels ou sur des foules de civils, c’est de vouloir produire pour son pays de l’énergie nucléaire, où de tester des armes. Voilà où l’on en est.
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