Pour faire simple, disons que la voiture à essence pollue là où elle passe et que la voiture électrique pollue là où l’électricité est produite. Ceci bien sûr sans tenir compte des divers problèmes de recyclage des divers composants de la chaîne.
En principe, il est plus facile techniquement de contrôler les gaz de combustion d’une centrale thermique que ceux de milliers de voitures.
Le bilan énergétique est plus contestable. Il est vrai que les centrales thermiques ont un rendement supérieur aux petits moteurs à combustion interne des voitures, mais il faut tenir compte des pertes dans la chaîne de transmission de l’énergie électrique. De plus, dans un pays froid où il faut chauffer l’intérieur de la voiture, le moteur à combustion produit cette chaleur « gratuitement », en ce sens qu’on récupère simplement les pertes thermiques de ce moteur. Dans le cas d’une voiture électrique, il faut se chauffer en prélevant une partie de l’énergie de la batterie, ce qui est très coûteux.
D’un point de vue mécanique, la voiture électrique présente les avantages suivants : ils est possible de placer un petit moteur électrique dans chaque roue. La vitesse relative de chaque roue peut être contrôlée électroniquement, donc on peut se passer de différentiel et de boîte de vitesses. Chaque moteur peut aussi servir de frein et recharger un peu la batterie lors des décélérations. Le moteur s’intègre donc naturellement dans l’ABS.
Comme alternative pour les petits parcours, il y a le moteur à air comprimé des petites voitures
Tata (Inde). Ce moteur produit du froid en fonctionnant, ce qui est utile dans un pays chaud pour réfrigérer l’intérieur de la voiture.
On pourrait même envisager de produire l’air comprimé en attelant un bœuf à une pompe. On aurait alors le cycle suivant : lumière solaire + pluie — herbe — bœuf — air comprimé.
Et quand le bœuf est usé, il passe à la casserole.
