La France n’est pas la seule terre d’immigration de populations pauvres ou en détresse et parlant une langue tierce.
Il est souvent bon de regarder ce qui se passe ailleurs dans ce domaine avant de porter la responsabilité de ses difficultés d’intégration à la seule population migrante qui serait « incapable de faire des efforts d’intégration ».
C’est parfois le cas, mais cela n’autorise aucune généralisation.
Apparemment le Canada et l’Australie semblent s’en sortit beaucoup mieux que la France.
Contrairement à une idée reçue, ces pays intègrent aussi des ressortissants issus des populations pauvres. Sans parler d’Israël qui a su intégrer en quelques années des Ethiopiens, ressortissants de pays de L’Est, etc, sans préalable de maîtrise de l’hébreu. Ce qui n’a pas empêché ce petit pays d’accéder au 16ème rang mondial pour l’Indice de Développement Humain (IDH) alors que la politique économique et sociale de la France a fait rétrograder notre pays de la 8ème à la 20ème place depuis 2009.
La réussite de l’intégration des immigrants n’est que le fruit d’une volonté politique en ce sens.
Le nier en incriminant exclusivement un manque de volonté d’intégration des populations concernées n’est que la marque d’un grave défaut de volonté politique.
Permettre à quiconque d’intégrer une société est une mission de service public. Peut-être même la première mission incombant à l’Etat, de s’assurer que ses habitants ne sont pas (ou ne se sentent pas) exclus de son tissu social pour quelque raison que ce soit, linguistique entre autres.