Pour ma part et au risque de me faire allumer, je dirais que sur la seule base de la lecture de cet article, je serais (pour une fois) plutôt d’accord avec cette directive (pour peu qu’elle s’applique vraiment).
D’abord, je précise, : je n’ai pas encore eu le temps de me pencher personnellement sur la directive en question. J’essaierai de le faire dès que possible.
La raison de mon intervention est qu’il me semble que tout le monde ici oublie un détail qui me semble pourtant important. Une fois le principe de libre circulation et de libre accès au travail admis et acquis au sein de l’UE, rien ne peut empêcher (par exemple) un polonais de venir travailler (par exemple) en France ou en Allemagne.
Mais :
- cela créé une distortion du marché dans le pays d’accueil (concurrence salariale par le bas) ce que je critique moi même fortement,
- et cela crée aussi une forte distortion dans le système social du pays de l’émigré (une sorte de concurrence par le bas des économies plus fortes), ce que je critique avec virulence.
C’est ce deuxieme point qu’il me semble que tout le monde oublie ici.
Ce point est loin d’être négligeable vue qu’il est, de mon point de vue, largement responsable du lamentable état dans lequel se trouvent les systèmes sociaux des pays les plus pauvres de l’union : lorsque les personnes qualifiées ont émigré en masse travailler (par exemple) en France et cotisent là-bas, qui reste-t-il pour payer pour l’éducation des plus jeunes et les retraites des plus vieux ? Faudrait-il les jeter à la mer ou les étouffer à la naissance pour permettre aux retraités français de vivre confortablement ?
Donc sous réserve de la justesse de ce que l’OP affirme : « salaire et temps de travail doivent se conformer à la réglementation du pays oú est exercée l’activité mais les cotisations sociales dépendent du pays d’origine », je serais plutôt pour dans la mesure oú cela répondrait aux 2 points que j’avais cités.
Ensuite, le fait que d’autres pays aient des systèmes sociaux moins coûteux, soit par manque de prestations (le plus souvent), soit du fait d’une meilleure efficacité (plus rare), est un autre débat qui rejoint celui des disparité fiscales...
Ceci étant dit, je partage le scepticisme ambiant quand à la volonté réelle de contrôle et quand à l’imagination débordante de nos capitaines industriels et leurs amis politiques pour contourner à leur profit les lois et directives (quelles qu’elles soient d’ailleurs).
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