Vous tentez d’assurer un service de nature proche de la philo-socio-je ne sais quoi sur les OGM.
C’est bien, il faut toujours essayer, cher Argoul, mais ici le service est profondément minimaliste.
Par ailleurs une évaluation des OGM ne se base pas le moins du monde sur les considérations que vous avancez !
Quand on tire au canon (eh oui !) sur un amas de cellules ou une plantule afin de lui inoculer des gênes on ne le fait pas que sur un seul échantillon : on en traite ainsi de grandes séries qui seront ensuite testées afin de trouver celles pour lesquelles l’opération aura réussi.
L’introduction des gênes n’est pas le remplacement d’un engrenage dans une boite de vitesse, qui demande d’être pile à sa place, et l’on sait le faire.
L’introduction de gênes est très imprécise, et des fragments de séquences peuvent se retrouver n’importe où dans le genôme de la plante obtenue.
Rien ne garantit que les plantes modifiées n’auront pas de ces séquences qui ne se sont pas exprimées, ou pas exprimées de façon flagrante, et n’ont donc pas été détectées.
Mais rien ne dit que la composition d’une protéine que synthétisera cette plante n’a pas subi une infime modification, à la façon qu’a eu le gluten au cours du dernier siècle, cela sous l’effet de la sélection « traditionnelle ».
Et l’intolérance au gluten est une maladie desctructrice, invalidante et parfois très difficile à déceler, qui affecte un nombre d’occidentaux croissant au fil du temps.
Maladie asymptomatique (ou polysymptomatique) que l’on ne peut identifier avec certitude que par des examens invasifs, que l’on n’effectue donc pas a priori.
C’est l’exemple type de ce à quoi l’on peut s’attendre avec les OGM, qui sont des produits très incertains et très inconstants.
Non seulement on ne sait pas exactement ce que contient la boite mais on fait très peu pour tenter de l’ouvrir et les tests de toxicité sont très limités en durée : ils ne permettront que la mise en évidence de pathologies à déclenchement rapide.
Pour le reste : advienne que pourra !
Voilà, M. Argoul, l’exemple d’une question que l’on peut se poser sur les OGM, qui n’a pas grand chose à voir avec la droite ou la gauche.
Quoique... il y a des possibilités que des protéines soient lévogyres ou dextrogyres, avec des effets éventuellement opposés...
Votre article est intéressant dans la mesure où il montre que chacun n’aborde pas une problématique sous un angle très attendu.
N’auriez-vous pas un article « philo-socio-je ne sais quoi » sur ... les pneus de voiture ou les manches de cuillers à pots ?
Qui sait s’ils n’ont pas des impacts très divers sur nos imaginaires ?
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération