Jadis, pas si jadis que ça quand même, j’étais déjà né et je ne m’appelle pas Mathusalem, jadis donc, on avait la méthode Ogino, inspirée de la roulette russe. Je n’ai jamais connu personne qui la pratiquait. Ce qui avait cours alors c’était le saut du mouton et, pour ceux qui savaient se payer le culot de demander une boîte de Prophyltex à monsieur le pharmacien, les capotes anglaises. En ce temps-là courait la rumeur que si les capotes n’étaient pas interdites à la vente c’était parce qu’une sur chaque douzaine était percée. Accommodement avec l’Eglise Catholique. Vous voyez le tableau.

Dans une telle atmosphère il ne faut pas d’étonner de trouver de belles brochettes de paranos et d’obsédés. Pratiquer la contraception s’appelait « tricher », ce qui veut tout dire.

Alors, tombée en cloque, avec un gniard malvenu qui vous pendait au... nez, que faisiez-vous ? Vous alliez voir la faiseuse d’anges du bourg et ce n’est pas moi qui vous en blâmerais. Celui à blâmer c’est son éminence l’archiprêtre qui radote au couvent et qui fait courir des ragots de sacristie sur les capotes. Le recours à l’avortement est donc, dans ces conditions, complètement justifié.

Mais le temps des radoteux de couvent et des capotes percées est révolu. On a la pilule et même la pilule du lendemain. Pour tomber en cloque il faut vraiment être complètement abrutie. Aucune excuse. Oh si, un cas peut-être sur mille (dix mille ?) où la pilule n’a pas marché. Négligeable.

Alors ? On avorte le gniard. C’est vache tout de même. C’est pas sa faute si sa mère est une conne finie et son père un abruti certifié. C’est trop vache. Et si on forçait la conne pondeuse à aller à terme, pour la faire chier ? Elle le mérite bien.

Et si après accouchée, on la stérilisait ? Une conne pondeuse en moins.

Et monsieur ? On le stérilise aussi.

J’en entends d’ici des qui gueulent « eugénisme ! eugénisme ! »

Eugénisme ? Conogénisme, vous préférez ? Flamby ne vous suffit donc pas ? Il vous faut encore ça : http://fr.wikipedia.org/wiki/Idiocracy ???