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Sam (---.---.187.20) 17 octobre 2006 10:56

Article très modérément intéressant.

Encore une fois, on lit là le pendant des réccurentes analyse Sargophilique.

Il y a des tartes à la crème dans les analyses des porteurs de stylo. Le Patriot Act, le terrorisme, le changment de majorité, la popularité de Dabuliou.

Pipolisation au sens large : concentration, par vénération du pouvoir, sur les sujets tournant autour de et flattant leurs éminences.

Ces « grands de ce monde », comme leurs comportements, sont abondamment cités, sans que rien ni personne ne soit, évidemment, égratignées sérieusement.

Cet article n’échappe pas à la règle, même s’il livre, retour du refoulé, les règles derrière les voiles.

A le lire, on a l’impression terrible, et justifiée sans doute que, dans une configuration IDENTIQUE à celle de la France, le jeu politique aux USA est totalement vain, aujourd’hui.

Les démocrates n’ont aucun espoir de voir aboutir les changements qu’ils pourraient souhaiter. Il ne peuvent que prendre le pouvoir en nombre de représentants.

Campagne pour une nouvelle majorité. Majorité pour quoi ?..Pour rien, pour être à la place de. Mais à quoi sert d’être à la place de, quand le vote sur le Patriot Act, cette inique loi d’inspiration dictatoriale, est un « oui » partagé est par une majorité de démocrates comme de républicains ?

Renforcer un pouvoir autoritaire, pour que plus personne dans la rue n’est l’envie ni la puissance d’ébranler les murailles.

Il semble de plus en plus évident, maintenant, que les Démocrates et les Républicains ont quasiment les mêmes visions sécuritaires, impérialistes de ce que les spins doctors de toute éternité appellent « realpolitik ».

L’essentiel est que le jeu du pouvoir mené par la puissance de l’argent continue, ricanent entre ceux cette frange d’experts relookant sans état d’ames le Mahatma ou Goebbels.

Vous n’êtes pas sortables, répliqent d’un sourire cynique les « pas rares » élus pendant vingt ans, au Congrés, à l’Assemblée, au Sénat ici et là-bas.

Serait-ce là l’essentiel, la construction de cet immense mur que nous cachent des images et des discours martelés ?..

L’essentiel est que la démocratie souffre terriblement aux USA. Les formes et les résultats de cette souffrance sont quasiment identiques à ceux que nous connaissons ici.

Le jeu politique est vain, tout entier tourné vers sa reproduction, conforté, borné, obligé qu’il est par l’argent.

Les thèses, les idéologies sont perçues comme inutiles, et par les représentants et par le public.

La fonction de représentation est essentiellement consacrée à se célèbrer, mentir et émettre des lois, comme des analyses de la réalité qui portent toute la marque d’une confrontation fabriquée comme un rideau de fumée masquant la terrible réalité.

Ainsi, Bush a crié sus à l’axe du mal, ainsi Thatcher a crié haro sur les argentins.

Ainsi, les congressmen votent le droit de pratiquer la torture, sans sourciller ; silencieux, les démocrates, forcément silencieux, horriblement silencieux.

Incidemment, Al Gore est chez nous. Quel journaliste, quel ambitieux apprenti lui mettra le nez hors-champ ?...

Ainsi la guerre est le vecteur d’affaissement moral majeur et de privation progressive des libertés essentielles intérieures.

Nul doute que, d’ici peu, comme là-bas ici.

A force d’articles surfant sur ce jeu aussi vide que dangereux, à force de ne pas retourner les cartes et de célébrer le clinquant des bottes, comme toute la cohorte de larbins de la presse, qui ont attaché leur plume pour un plat de lentilles...

On finit par tuer même l’idée que ce jeu politique n’est rien. Et surtout pas libérateur, et surtout pas en faveur de l’intérêt général.

Rien sans la presse, sans tout cet appareillage pipol au sens large, qui le fait briller et intoxique même ceux qui en sont les générateurs, nos amis financiers et politiques.

Alors qu’on nous rabat les oreilles avec l’équation presse=démocratie.

Un enjeu essentiel est donc l’émergence d’une AUTRE presse. Agoro Vox l’ambitionne entre les lignes. Pour celà il faudra que ses rédacteurs jettent par-dessus leurs anciens réflexes, arrêtent de chercher la caméra et préfèrent la naturelle clarté de la vérité. smiley


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