Il faut être un doux rêveur et un idéaliste pour croire qu ’on puisse lutter contre un blob protéiforme et insaisissable comme la Finance seul et isolé.
C’est comme se trouver seul face à un Wolverine (Volvorine... mon dieu...) sous extasy et enragé avec un couteau à huitre. SI tu ne fais pas les bons gestes au bon moment, t’es mort.
Ce genre de bestiau PEUT se faire battre mais il faut ne pas agir seul et avoir une stratégie en béton.
Personne, nulle part, ne peut se permettre de lutter contre un système financier qui a visiblement perdu les pédales mais qui sait se mettre à l’abri dans des zones plus accueillantes en délaissant les pays qui osent les frapper au porte-feuille et en les laissant sans financement.
Lutter contre cette finance devenue folle est un impératif, mais cela ne peut se faire qu’au niveau continental pour pouvoir asseoir son autorité et imposer ses vues.
Le France a cette volonté mais elle est seule ou presque. Londres ne la suivra jamais. Amsterdam est dans l’orbite de la City. Berlin vient à peine de se doter d’un gouvernement de coalition et le smic allemand est déjà quelque chose de lourd à avaler pour la CDU.
Dublin opine du chef quand Londres bouge le petit doigt. Madrid et Rome on à peine de quoi se chauffer cet hiver, ne parlons pas d’ Athènes ou de Lisbonne.
Bruxelles est trop occupée à empêcher la scission de la Flandre. Copenhague et Stockholm sont neutres et veulent le rester. Helsinki s’en fout. Vienne est devenu un musée et n’a plus d’autre ambition.
Les pays de l’Est, eux, ont les yeux encore trop éblouis par le mirage de l’économie américaine pour s’éloigner de ce qui en fait la moelle.
On a eu une occasion en or lors de la dernière crise bancaire. Malheureusement, on avait Sarkozy aux commandes à l’époque, et personne n’a été dupe quand il a fanfaronné la fin des paradis fiscaux et le sauvetage du système.
Il faudra sans doute attendre la prochaine crise et le prochain péril pour imposer au système financier les freins et les régulateurs nécessaires pour une croissance durable et une plus juste répartition des bénéfices.
Que de temps perdu...