Vieille querelle qui remonte à la Révolution lorsque la question se posa si l’on devait traduire le français de l’Ile de France, prévalant sous la monarchie, dans les quelques 15 dialectes alors en usage dans le pays.
Devant la difficulté technique, les coûts et surtout la proclamation d’une république une et indivisible, le projet fut abandonné.
Mais aujourd’hui la situation est très différente. Car, que craint-on à propos des parlers locaux ? Un morcellement du territoire, alors que l’omniprésence de l’Etat se fait sentir dans le plus petit village ? Des tendances séparatistes telles celles de la Bretagne ou de la Corse ?
L’entrelacs des économies, le nivellement, la standardisation de tout sont autant de facteurs unifiants, pour le meilleur et pour le pire, qu’une tendance au séparatisme n’est pas envisageable.
Et puis, des empires ont été multilingues, tels la Russie des Tsars, l’Empire Austro-Hongrois ou les empires de l’Antiquité. Je sais, ils ont disparu, mais ce n’était pas à cause d’un problème linguistique.
Si des régions veulent conserver leurs dialectes, alors pourquoi pas ? Les habitants devront être au moins bilingues, le Français restant la langue officielle de la République. Dans un monde où le tout économique règne en maître, à l’époque des ordinateurs, et d’un centralisme étatique pesant, on peut parler ce qu’on veut, pourvu qu’on passe à la caisse et qu’on obéisse aux lois du marché.
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération