Cautionner, en bloc, un tel texte sans tempérer cette caution par des « réserves » explicitées ... c’est ce que nous propose la technique de plussage de ce site.
Heureusement, cette technique est complémentée par la possibilité et la liberté de s’exprimer à son tour. Dont acte ! (ci-après)
Sans quoi nous serions piégés ici par le même artifice que celui dont abusent nos élus ! (à savoir : faire cautionner ou rejeter en tout-ou-rien un fourre-tout )
(Cette réplique, fourre-tout elle aussi, sera conclue par une suggestion ; quelle pertinence à plusser-moinsser tout ceci en vrac ? Seules des expressions concises, claires, « atomisées », ont des chances de pouvoir donner lieu à une notation pondérée significative et constructive ... )
>>> Remarques perso. sur des points-clé du présent article :
- « Ce qui labélise, contre vents et marées l’appellation démocratique, ce sont les élections, et la légitimité qu’elles procurent, légitimité accompagnée d’une quasi-totale irresponsabilité. »
>>> Les techniques de légitimation ont pour but ontologique d’établir une légitimité procédurière, publique, unique, qui s’oppose forcément à l’infinie multiplicité des « légitimité morale » propres à chacun (dans sa « vie privée »).
C’est effectivement l’abus procédurier et irresponsable d’une légitimation s’appuyant sur une légitimité morale particulière et douteuse ... qui nous fait douter du bien-fondé du processus.
- « La barrière principale est le bipartisme, qui fige la vie politique dans une fausse alternance, une alternance dans laquelle les électeurs ne votent plus pour, mais contre… »
>>>
Voter contre ne serait pas un mal en soi ! Au contraire, quoi de plus naturel et de plus vrai que de savoir ce que l’on veut éviter, ou ce dont on ne veut plus, avant-même que de savoir déterminer ce que l’on souhaite ou ce qui nous serait profitable !
Sans doute aurions-nous avantage à prendre en compte ce fait pour améliorer nos techniques de consultations citoyennes ... Cependant, ce qui est totalement inadmissible, c’est de transformer le rejet d’un point ciblé en un prétendu choix pour « n’importe quoi pour peu que ce ne soit pas exactement cette cible » ! La présentation dichotomique et niaise que nos candidats servent aux électeurs, relève à la fois de l’irrespect des populations et de la «
fatitude » de ces arrogants.
- « Les français n’ont pas voté pour le PS, ou Hollande, mais contre Sarkozy. »
- « il faut reconsidérer totalement la vacuité d’un système qui mène au pouvoir un homme et un parti arrivés les mains dans les poches après quelques années d’attente. »
>>> jusqu’à quel point, jusqu’à quel pourcentage d’abstention/non-vote, peut-on considérer que les électeurs exprimés représentent « les Français » ....
La vacuité de la légitimité procédurière qui nous abuse peut déjà être approchée par la vacuité des bureaux de vote ...
- « 150 millions de chômeurs n’agitent pas les peuples européens, ni leurs dirigeants, quand ils ne sont pas ignoblement rayés par des déclarations optimistes ou mensongères »
>>> ces 150 millions sont des citoyens (électeurs potentiels) avant d’être des chômeurs (voire, plus tard des dits « assistés ») : plus ou moins inconsciemment, ils sont déjà niés en tant que tels par le vocable par lequel on les nomme. ( Aurait-il été légitimement établi qu’ils aient voté pour l’idée que leur dignité et leur reconnaissance sociale ne puisse passer que par l’obtention d’un contrat de « travailleur » salarié ? )
- « Il ne s’agit pas seulement d’abattre un régime, il faut être capable d’en proposer un autre, et ce n’est pas le plus simple »
- « De Gaulle » ....
- « celui qui voudrait éventuellement changer le monde »
>>> Vision réductrice, péremptoire (... et fermée !) du champ des possibles.
Ceci laisse entendre que tout ne serait question que du choix d’un bon régime, d’un homme providentiel, ou d’un visionnaire ?
Aurait-il été démontré qu’une transformation du regard lui-même que nous portons sur le monde (ou sur les « régimes », quels qu’ils soient) ne serait pas à même de transformer autant le monde que ses « régimes » ?
( cf John Lennon :
« Avant de vouloir faire la révolution pour les autres, faites d’abord la révolution dans vos têtes. » )
voir aussi, plus bas, une suggestion de technique démocratique orthogonale à tout régime
- « Pourquoi tant de partis ? »
>>> C’est dans la logique-même du scrutin !
- qu’elle soit intuitive comme chez JJ Rousseau lorsqu’il se rendait compte qu’il n’y a pas plus de voix différentes que de
« brigues » politiciennes
- ou qu’elle soit mathématiquement démontrée par le théorème du jury de Condorcet :
... la pertinence du résultat du vote est améliorée par le nombre de votants indépendants et un minimum compétents.
- « les vraies ressources dont nous disposons pour conquérir le public virtuel : journal, radio, cinéma. »
>>> là je prends peur ! Public virtuel ! Voilà où nous mène la dérive d’une notion de « personne morale » ... La France, personne morale
incarnant toutes les autres « personnes morales » et immorales qu’Elle abrite autant que des Français graduellement virtualisés jusqu’à être niés, deviendrait le seul objet d’une « Démocratie » ... absolument virtuelle !
Il m’est alors difficile de ne pas conclure sans revenir à ma marotte .
Quatrième solution : CA DO !
CAhiers de DOléances officiels !