Dans le NO, il y avait un article sur la manif espagnole. Interview de participants. Tous des dirigeants de cliniques et centres prives spécialisés dans l’avortement....Sans doute un hasard ? Cela donnait plus l’impression de gens défendant leur bout de gras que de défenseurs de liberté. Pour la manif française, pas d’interview. Pas de chiffres non plus ( « plusieurs milliers de personnes ont défilé en Espagne et en France »). Les vidéos misent en ligne laissent a penser que cet manif française a été un échec. L’age des participant pose aussi question. Évidemment, toutes ces grands mères qui ont connu les temps difficiles sont peut être mieux armées pour connaitre les enjeux. Et puis, il n’y a pas de menace concernant l’avortement en France.
C’est égal, cette absence a peu prêt total de mobilisation des gauches autour de toutes leurs vaches sacrées, qu’il s’agisse ici de l’avortement, du féminisme, ailleurs des retraites, des salaires, du RMI, de Taubira etc...témoigne de leur rétrécissement sur leurs étroites bases militantes professionnelles.
On se souvient du triste constat de Taubira (pas une grande voix...), des appels dans le vide de Vals a s’opposer a la liberté de manifestation (http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140202.OBS4719/valls-j-en-appelle-a-un-reveil-de-tous-les-republicains.html), de ses appels a troubler l’ordre public lors des spectacles de Dieudonne, tellement peu suivis d’effet qu’il a été oblige de recourir au conseil d’État et aux huissiers.

Le « peuple de gauche » semble en train de voter avec ses pieds. Il ne veut plus défiler pour soutenir ce pouvoir.

Logiquement, le gouvernement devrait bientôt chercher a inventer une provocation ou une rumeur pour tenter de remobiliser sur ses fondamentaux. Vu leur manque d’imagination et de finesse, on peut s’attendre au pire. Un nouveau Carpentras ? Un nouveau Meric ?

Ces gens dans leur panique deviennent dangereux.
Il est réconfortant pour la démocratie que les gauches républicaines, a part celles qui sont payées pour cela, refusent pour le moment de se prêter a leurs jeux. La rupture entre le « peuple de gauche » et ses élites est une bonne nouvelle pour notre démocratie.