Cet article est intéressant parce que la démocratie est en fait trop peu critiquée. Elle a atteint la catholicité(*), alors qu’après tout les démocrates n’en demandent pas forcément autant.
On peut au moins ajouter à cet article que le vote a toujours, dans une démocratie représentative moderne, deux objectifs. L’un est affiché : la sélection des choix publics discriminants au travers du choix des représentants. Vous avez raison, Thierry Crouzet, de ne trouver le vote ni très opérationnel et ni très efficace. C’est un mode de transaction archaïque et peu maniable. Au point de réduire sa portée, puisqu’il y a d’autres solutions comme l’article le souligne. Sans parler des sondages, dont la portée, l’usage et la légitimité ne sont pas sans rapport avec l’élection elle-même.
Mais il ne faut pas oublier le second objectif du vote, moins visible et peut être plus déterminant. C’est l’adhésion citoyenne, la soumission à la loi, en fait c’est le serment d’obéissance au pouvoir. En allant voter, l’électeur valide la procédure de dévolution du pouvoir. Et c’est la force de la démocratie. La participation électorale est vitale pour légitimer les gouvernants et, à ce niveau, la démocratie représentative a indiscutablement toujours besoin des oripeaux d’une symbolique archaïque.
En politique, les clés ne sont jamais secrètes : il ne faut pas exciter la curiosité quand la discrétion suffit. C’est très facile de passer à côté sans les voir.
(*) « Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité ; unité qui demeure toutefois multiplicité ».selon Benoît XVI.
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