Le graphique de The Economist vaut son pesant de cacahuètes pour ce qui est des comparaisons « very interesting », euphémisme employé par nos cousins d’outre-Manche pour désigner le grand n’importe quoi.
Tout d’abord comparaison n’est pas raison, et se contenter d’aligner des graphiques les uns avec les autres en pensant démontrer quelque chose vaudrait un zéro pointé si un étudiant en sciences de première année s’avisait de le faire.
Sans oublier que l’augmentation du salaire moyen commence en Grande-Bretagne dans les années 1830-1840, ce qui correspond au début d’utilisation à grande échelle du charbon et de la vapeur, par exemple pour les premiers trains. Ce n’est naturellement pas un hasard, c’est la mise en exploitation de sources nouvelles d’énergie qui a donné son véritable élan à la révolution industrielle, permettant par ricochet l’augmentation des salaires.
L’auteur du graphique est tout simplement en train de supposer que vers 2030-2040 les Etats-Unis commenceront à mettre en production une ressource énergétique nouvelle et bien plus puissante que ce qu’on a utilisé jusqu’ici !
Si l’auteur a des raisons de penser cela, il aurait été bien bon de daigner partager ses raisons avec les pauvres ingénieurs qui n’ont guère d’idée de ce que pourrait bien être cette future ressource - miracle...
Le fait que de tels graphiques puissent être publiés dans The Economist prouve le manque de sérieux de beaucoup des prétendus économistes.