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En réponse à :


armand (---.---.153.84) 28 octobre 2006 17:52

Je pense qu’on oublie un facteur déterminant, surtout dans les petites facs : l’absentéisme des étudiants en premier cycle car l’assiduité n’est pas obligatoire. Les universités françaises étaient conçues pour des gentlemen-escholiers, peu nombreux, qui assistaient aux cours par goût et pour se prévaloir d’études gratuites, promises par la République. Souvent la finalité n’avait rien de professionnel. Or on a greffé sur ce système la semestrialisation qui dédouble le nombre d’examens, on a introduit la compensation qui permet de rattraper un 5 en anglais par un 15 en tennis, et on s’étonne qu’arrivent en Master des étudiants qui maîtrisent à peine les différents cours auxquels ils ont vaguement assisté au cours des années précédentes ? De plus, sachant que les ados ont rarement une vision clairvoyante de leur avenir ou la sensation du temps qui presse (et c’est très bien ainsi, ils aurtout toute la vie pour y arriver), les premiers cycles comportent de nombreux étudiants qui vivotent de petits boulots, sont aidés par leurs familles, passent très peu de temps sur leurs cours car il y a plus important (les sorties, les fringues, etc.)- sauf un coup de chaud à la veille des exams. De toute façon, se disent-ils, il y a la compensation, ou le rattrapage. Evidemment, quand ils se décident enfin a chercher un vrai travail, le réveil est difficile.

Et comme le fait remarquer Arkane, les salaires des enseignants ne sont pas très motivants : 1200E pour un contractuel, 1500 pour un maître de conf’ débutant, 3000E pour un prof des universités en milieu de carrière. Soit le tiers des salaires des facs américaines ou britanniques.


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